
Bradford Dillman, Richard Jaeckel, Alex Cord, Lincoln Kilpatrick... tous les amateurs de cinéma US des 70's auront tôt fait de reconnaitre un casting impeccable dans un film d'anticipation/horreur injustement méconnu et plutôt efficace.
LE réalisateur n'est autre que Sutton Roley, habitué aux réalisations TV (dont un fameux Satan's Triangle ) et si le traitement est relativement classique, il n'en demeure pas moins efficace. Les angles de prise de vues sont ingénieuses, privilégiant le bizarre et le décalé plutot qu'à l'action. La progression dramatique s'avère précise, tout comme la direction d'acteur (il faut voir la dégradation mentale de Bradford Dillman, exemplaire!).
Le scénario recèle quelques retournements de situation pas désagréables et les quelques attaques de chauves-souris (avec des SFX pas toujours heureux, hélas, pour les surimpressions) n'impressionnent cependant guère. Quelques effets réussis, cependant, et une tension parfois palpable (l'ascension de la cage d'ascenseur par Lincoln Kilpatrick)
C'est du côté des décors et des interactions entre les personnages qu'il faut rechercher l'originalité. Des décors futuristes, métalliques et agrémentés de parois de verre qui donnent à la fois un côté SF mais également quelque chose de relativement inhumain à l'ensemble. Qui renforce le côté expérimental de cette aventure, où chacun des protagonistes a été "choisi" en fonction de sa place dans la société, de ses patitudes physiques ou intellectuelles. Un sportif bardé de médaille, un écrivain rebelle, une environnementaliste, un chef d'entreprise, etc...
Si bien que les relations tendues qui s'y glissent (avec un simili-viol à la clé et quelques accidents mortels) tentent d'apporter un peu d'épaisseur sociologique à l'ensemble, témoignant d'une volonté d'ambition qu'on connait assez peu dans ce type de produit. (à voir dans la foulée, un Bat People de facture assez médiocre). Ceci ajouté au côté SF paranoïaque et manipulation des masses qui s'inscrit en droite ligne de ce que le cinéma a pu produire dans cette décade (genre Z.P.G ou Terre Brûlée, p.ex), avec une fin qui confine à l'amertume. (voire
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Les 99 minutes ne sont pas sans rupture de rythme, mais la caractère incongru de ce film de science fiction finalement révélateur d'une époque mais également complètement précurseur de ce qu'on peut constater de nos jours :
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(PS: le Night Warning d'Arthur Hiller peut dire un grand merci à ce Chosen Survivors dont il reprend sans vergogne plusieurs idées!)
Vu sur les dvd Z1 Midnite Movies de MGM/Fox. 1.85:1 et 16/9, dans une copie plutot belle, à la définition et aux couleurs agréables (une surprise, vue l'édition). et avec une piste 2.0 anglaise en stereo (avec stf).