
Sous ce titre fort alléchant se cache en fait un minuscule film érotique à la réalisation plutot floue. Si celle ci comme en témoignent les crédits revient à l'écrivain libertin Regine Deforges auteur du livre du même nom, la réalité est tout autre.
De Regine desforges il ne faut garder que le titre francais, la mise en scène étant de l'italien Mauro Ivaldi, spécialiste de la petite décameronnerie et sexy com et époux de la Villani.
Vu le résultat du film, peut être n'est il guère important de savoir qui fut derrière la caméra puisque Ragazze in affito s.p.a est à l'érotisme ce que le sandwich SNCF est a la grande cuisine.
Nous sommes ici face a trois sketches tous plus insipides les uns que les autres.
Dans le premier, une joueuse invetérée perd plusieurs millions qu'elle doit rendre à celui qu'elle aime. Elle se retrouve à Hong-Kong où l'esclave sexuelle et concubine d'un Maitre sumo impuissant et voyeur



Le second nous invite dans la demeure d'un ancien toreador qui ne peut assumer sa libido qu'avec une femme déguisée en nonne qu'il fouette et humilie ( OUIII) pour mieux se travestir ensuite lui même en nonne, la catin bourgeoise cette fois nue sous sa défroque de cardinal. Il faut dire que la putasse s'est faite lecher les pieds par une servante vicieuse qui se fait prendre au milieu des legumes!

Le troisième nous entraine dans l'univers des camionneurs où un homme las des putains de bords de route décide de se payer une call girl avec qui il ne pourra jouir. Il retournera vers les Julie-couche-toi-là des bois et la tenancière d'un bar de route qu'il visitera a l'arrière de son camion tandis que la call-girl comblera les attentes de ses collegues en marcel! Eric dit: rien ne vaut une bonne garce de bord de route ou plutot un p'tit gars des bords de route!

Les sketches auraient pu être interessants et donner de véritables petit récits fort alléchants, voire truculents mais le budget microscopique et surtout l'indigence de la réalisation frustera le plus impuissant des impuissants.
Contes pervers tente le plus souvent de tirer vers le softcore mais chaque tentative est à chaque fois avortée et il ne reste pas un zeste d'érotisme au final. Le comble pour un film qui se veut érotique!

Tout semble haché, tailladé, hésitant et c'est la frustration qui trés vite gagne le pauvre spectateur qui se retrouve devant un brouillon jamais drôle encore moins excitant. L'ensemble est laid, d'un convenu sidérant et l'interprétation à la limite de la catastrophe.
Les rares ébats, filmés avec les pieds, sont sans imagination aucune tant et si bien qu'on se demande comment les acteurs ne se sont pas endormis, un peu à l'image du pauvre spectateur qui 90mn durant aura vainement cherché la perversion promise par le titre.
Il ne reste plus alors qu'à se laisser aller à rêver à ce qu'auraient pu être entre autres cette partie de zizi-poker dans les bas fond de Hong-Kong

On retiendra toutefois une courte scène digne d'un mondo qui nous rapelle qu'on est en Italie, celle d'un torero écorné par un taureau gisant dans son sang ( 20 secondes de plaisir pour les amateurs d'agonie en images d'archives

Niveau distribution, un panel de jouisseuses à l'entrejambe huilé toute plus vulgaires les unes que les autres: la Gayat, la Barone ( revue dans La morte vivante et quelques sexy com franchouillardes avant une carrière plus respectable au theatre et à la TV) ou les pis mammaires surgonflés de la Russo en tenancière de bar.
Point de jeunes mignons pour Eric mais quelques exemplaires a moustaches de Julot: Antonio Ferrante, Vittorio Fornari ou l'acteur-réal Gerard lauzier..
Un éclair de beauté tout de même: la Kerowa dans son tout 1er role érotique en call girl.. divine comme d'hab.. seule élément qui mérite la vision du film.. un film dont la Kerowa ne se souvient quasiment pas au même titre que la Russo qui, elle, nie sa participation !!

Le corbeau qui pense organiser des zizi poker: appel aux mignons!
