
Une énième variation sur le mythe de "Frankenstein" assez symptomatique des années 80 qui fait la part belle à la "la belle image", en oubliant quelque peu la structure d'un scénario assez curieux dans son résultat à l'écran. L'impression de voir deux histoires parallèles qui s'entrechoquent, d'un côté le baron et sa créature, de l'autre les périgrinations d'un nain et du monstre Viktor, le tout sans vraiment se faire écho, posant de gros problème sur le dévellopement de l'intrigue et surtout sa conclusion qui ne fonctionne pas du tout au niveau émotionnel, ou tout simplement au niveau du sens désiré.
Sting est plutôt convaincant dans son rôle de baron, tandis que Jennifer Beals catapultée içi pour cause de "Flashdance" fait un peu pâle figure dans ce rôle, pourtant bénie pour une actrice.
Malgré tout, une oeuvrette assez attachante et plaisante pour sa flatterie visuelle, ses somptueux décors, que cela soit en studio ou naturels, la qualité de sa distribution (on y croise Géraldine Page, Anthony Higgins et... heu... Cary Elwes alors au top de lui même

Maurice Jarre, en revanche ne s'est pas vraiment foulé, signant une compo au romantisme passe partout, qui semble avoir été entendue 500 fois.
Découvert sur le Z2 de Columbia qui propose une copie, un peu griffée, mais de tenue satisfaisante sur l'ensemble. Si l'on considère l'échec commercial du film à l'époque, c'est pas mal.
Très bon commentaire audio du réalisateur, seul bonus du disque, peu complaisant avec son film qui reconnait les limites et les ratés du scénario avec une honnêteté qui fait plutôt plaisir. Assez informatif sans être massue, ou trop people, Roddam distille une passion pour son sujet suffisamment communicative pour tenir la distance.