Les Apaches se sont emparés de la femme et des enfants de Lorn Warfield et les ont emmenés nul ne sait où. Accompagné de son voisin, Owen Forbes, et d'un aventurier, Jimmy Noble, Warfield se met en route. Son passé de tueur pourrait bien redevenir un atout après avoir été une croix lourde à porter. Les difficultés ne manquent pas. Au fil des épreuves, Forbes change peu à peu de comportement. Tandis qu'il s'endurcit et se laisse gagner par le cynisme et le goût de la violence, Warfield tente de le ramener dans le chemin de la raison. L'affrontement entre les deux hommes devient inéluctable, alors que la traque se poursuit sans relâche ...

Second et ultime long-métrage pour le grand écran de Jerry Thorpe, fils de Richard, après Minuit sur le grand canal, chouette film d’espionnage aux confins du fantastique, ce Day of the evil gun convoque 2 vedettes du genre western des années 50 et 60, Glenn Ford et Arthur Kennedy. Le script est co-signé Eric Bercovici, responsable la même année du scénario du Duel dans le pacifique de John Boorman et plus accessoirement père de l’acteur / réalisateur Lucas Bercovici, une vraie belle gueule de méchant de séries C celui-là ...
Réalisé la même année que La Horde sauvage et Il était une fois dans l’ouest, Day of the evil gun se situe au carrefour de plusieurs influences. Avec son héros en quête de rédemption, sa traque aux méchants indiens et son histoire d’amour triangulaire, l’intrigue répond à quelques standards du récit westernien classique. Le ton se veut toutefois plus tranchant, plus ouvertement sombre et enrobé d’un cynisme emprunté directement au western européen (voir notamment l’épisode avec l’officier mexicain). Davantage portée sur le maintien d’un rythme enlevé et l’efficacité immédiate de l’image que sur l’allusif ou l’instauration d’une véritable ambiance, la réalisation vient de son côté nous rappeler que Jerry Thorpe est avant tout un professionnel du petit écran, formé à la télévision et qui y reviendra d’ailleurs définitivement après ce film. Aucune véritable recherche ou profondeur dans son travail, mais j’avoue néanmoins avoir été très sensible à la richesse de ses cadres, l’élégance de ses mouvements d’appareil, au rythme impeccable qu’il impose à son sujet, via un montage des plus serrés.
Et justement, en parlant de montage nerveux, on en vient à se demander, à la vue de certaines ellipses importantes au sein du récit,
Spoiler : :
Une très bonne surprise pour ma part, découvert sur Ciné cinéma Classic où il est actuellement diffusé en VM. Titre français : Le Jour des apaches.