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Ethan Hunt est chargé de recruter une voleuse surdouée pour mener à bien une mission d'infiltration dans un gang de malfaiteurs ayant mis la main sur les souches d'un redoutable virus mortel !
Voilà un film qui, à sa sortie m'avait beaucoup plu et que dont j'avais été défenseur à sa sortie. En le redécouvrant ces jours-ci, la chute est plutôt rude. "Mission Impossible 2" souffre avant tout d'un scénario très faible, peinant à remplir ses deux heures de métrage. Alors que le premier avait au moins le mérite d'essayer de composer une vraie intrigue d'espionnage, nous baignons ici dans le thriller hyper générique, reliant vaguement entre elles quelques scènes spectaculaires clés.
Il y a aussi un vrai souci d'interprétation. Tom Cruise se maîtrise un peu mieux que dans le premier, mais reste un peu grotesque ; et le reste de la distribution est vraiment faible ; seul Anthony Hopkins, passant chercher son chèque le temps de tourner ses deux scènes, apporte un peu de crédibilité à ce poste. Autre souci pour un film a priori assez romantique, l'alchimie entre Tom Cruise et Thandie Newton est proche du néant. Leur romance mène à des scènes ridicules, peu crédibles. "Mission : Impossible 2" est un film reposant donc avant tout sur sa dimension spectaculaire, et ses tentatives d'apporter une certaine profondeur échouent toujours, voire paraissent pompeuses.
Niveau spectacle, les moyens sont là, Woo n'est pas un manche et fait preuve d'une réelle virtuosité... Virtuosité qui tourne un peu à vide par moment, mais qui fonctionne parfois correctement (l'intrusion dans le laboratoire), voire qui décalque bien la rétine (je suis toujours autant
de la poursuite en moto tant critiquée !). "Mission : Impossible 2", c'est un peu le souvenir du blockbuster antérieur aux Bourne et à "Casino Royale", un cinéma qui a poussé le bruit et la démonstration visuelle à un tel degré que, une fois sur deux, on ricane de ce qui devrait nous ébahir. On pourrait se dire que tout cela est avant tout du show, que ça ne se prend pas vraiment au sérieux... Mais au contraire, il est clair que c'est un film qui se prend très au sérieux !
Vu sur le bluray Paramount européen. Copie 2.35 de bonne tenue. Ce n'est pas le top du top, il y a parfois une impression d'image légèrement bruitée, des couleurs très légèrement fluctuantes. Mais bon, un très bon transfert HD tout de même, certainement classieux, détaillé et spectaculaire. A noter que si vous regardez le film en désactivant l'overscan, un liseré de pixels clairs apparaît à la toute droite de l'écran. Pas bien méchant, mais décevant pour un transfert HD ! Bande son VO en dolby digital classique seulement, qui ne fait pas dans la finesse, mais qui déménage quand même bien de tous les côtés de ses 5.1 canaux ! Clairement du matériel de choix pour faire mumuse avec son home theater et qui aurait mérité l'agrément d'un mixage non compressé... Avec la VF et STF, évidemment.
certain iront même raconter que le montage finale ne serait pas l'oeuvre de Woo et de ces deux monteurs (Christian Wagner & Steven Kemper) mais plutôt du monteur d'actionner officiel de l'époque (Leathl Weapon 1&2, Superman, Outland, Die Hard 2...) Stuart Baird (Ultime Decision, US Marshals) qui l'aurait rendu beaucoup moins violent (PG-13) qu'au départ, afin de rentabiliser au mieux cette nouvelle séquelle. N'oublions pas que ce soit une Balle dans la tête ou The Killer chez Woo les morts pleuvent par légion, ici point de sang tous est bien propre, on tue sans trop tacher...
