
Paradiso blu est le premier de la série de films exotico-érotiques que réalisa D'Amato à St Domingue, le premier et peut être le plus obscur ou tout au moins le moins connu. Le moindre qu'on puisse dire c'est que Paradiso blu s'inspire ouvertement du Lagon bleu dont il reprend la trame intégrale en y ajoutant un zeste de vaudou et de fantastique comme le veut cette série d'oeuvrettes tropicales.
Ceux qui s'attendent à voir un film érotique sur fond d'océan bleu azur et de sable blanc risquent d'être fort déçus cette fois. On est loin trés loin en effet de Sesso nero, Orgasmo nero et autres Papaya puisque D'Amato est ici d'une sagesse étonnante. L'histoire est d'une simplicité désarmante. Un avion s'écrase en pleine mer. Seuls l'hôtesse et un adolescent survivent au crash et s'échouent sur une île déserte.S'il leur faut organiser leur survie, l'adolescent est fort troublée par notre belle trentenaire avec laquelle il rêve de perdre sa virginité. S'il n'est pour elle qu'un enfant, elle lui cédera tout de même jusqu'au jour où un groupe d'indigènes débarquent sur l'île afin d'y pratiquer un sacrifice vaudou.
Du Lagon bleu D'Amato n'en retient la base et en enlève également tout le piment. De sa plantureuse hôtesse, une blondasse mamelée, il ne dévoilera que les seins et notre adolescent gardera ce qui ressemble à un uniforme de scout- écoeurant donc- lors de l'unique scène d'amour, celle où il sera déniaisé fort sagement.
C'est pour dire que les amateurs d'érotisme épicé en seront pour leurs frais d'autant plus que le reste du métrage n'est qu'une jolie suite de merveilleuses cartes postales pour dépliants touristiques réunissant soleil, sable, océan, palmiers et cocos qui défile sous une musique disco guère excitante signée Stelvio Cipriani peu inspiré.
Ce n'est pas l'arrivée incongrue d'un navigateur solitaire qui pimentera cette aventure. Il n'est là que le temps d'attiser la jalousie de l'adolescent et leur faire part d'une légende qui voudrait que l'île soit hantée par des spectres hurleurs.
Une fois reparti, c'est au tour d'un groupe d'indigènes de débarquer sur l'île afin d'y pratiquer un sacrifice humain. En imitant le cri des spectres, notre adolescent fera fuir les sauvages et délivrera la belle indigène qui s'offrira à lui. Entre la civilisation et cette autochtone, l'adolescent devra faire un choix crucial lorsqu'un navire viendra enfin les chercher.
Le final est sans surprise et d'autant plus frustrant que D'Amato ne profite pas même de la présence de la Ramirez, notre autochtone mulatre a l'entre jambe si bien huilée que son vagin n'a plus aucun secret. C'était là sa première apparition à l'écran et c'est à peine si D'Amato la déshabille. Peu concernée semble t'il par son rôle, la catin d'ébéne semble plus anémique que jamais, comme ailleurs, perdue, un peu comme s'il avait été piquée par la mouche du sommeil. La voir s'ennuyer ainsi finit par tuer le spectateur gagné par son apathie.
Il est à noter que Paradiso blu contient le crash d'avion le plus économique de toute l'histoire du cinéma. Un faux cockpit secoué par quelques techniciens, un fond sonore d'orage suivi d'un fondu au noir et nous retrouvons illico presto nos deux naufragés échoués sur la plage.

Dans le rôle de l'hotesse, une vachaude, la Bergman qui n'est autre que la fille d'Igemar Bergman. On comprend mieux la sagesse de l'ensemble... d'autant plus que la mamelée donzelle a entierement financé le film!
Quant à notre adolescent il est interprété par le jeune et tout en boucles Dan Monahan tout droit sorti de la série 8 ca suffit. Et qui n'a pas révé de voir notre bel adolescent nu en matant la série.. le rêve s'envole..

Le malheureux John Richardson en tong et mal rasé complète le casting en incarnant ce marin solitaire.
Paradiso blu risque d'en décevoir plus d'un et beaucoup auront du mal à ne pas faire avance rapide. Les autres seront plus indulgents et tomberont sous le charme de ces paysages de rêve et regarderont le film comme un petit film de vacances en sirotant un cocktail multicolore. L'intéret est faible mais voilà qui est mieux que rien. Eric lui a rêvé..

Le corbeau solitaire qui touche son cul et fait l'avion!!
