
Emmanuelle, jeune épouse d'un diplomate français, s'installe en Thaïlande avec son mari. Elle y rencontre des femmes oisives qui l'incitent à adopter des moeurs relâchées...
"Emmanuelle", un film clé de l'histoire du cinéma français, pour son importance économique, sociale, ouvrant la boite de Pandore de l'industrie du cinéma porno national - boite qui se verra néanmoins assez vite en partie refermée avec la création du classement X.
Mais aussi un film pour le moins daté par bien des aspects. Les scènes érotiques sont pour le moins hyper soft, peu crédibles dans leur mise en scène (l'avion !), se limitant le plus souvent au gros plan du visage d'une femme en train de jouir. Le propos, sur l'épanouissement sentimental et sexuel d'une jeune bourgeoise, s'avère aujourd'hui assez cucul et niais, voire franchement ridicule lors de toute la partie finale avec Alain Cuny !

Il reste tout de même des qualités à "Emmanuelle", en particulier la fraîcheur et la spontanéité de Sylvia Kristel, de bien jolies images de Thailande, une photo 70s au charme vintage, un film qui ne fait jamais vraiment "vulgaire". Pour le reste, c'est quand même l'ennui et le désintérêt qui l'emportent, tandis qu'on se surprend à remarquer que des films comme "Le dernier tango à Paris" ou la trilogie de la vie de Pasolini étaient au fond des plus explicites et "hard" dans leur propos et leurs images. Sans doute l'importance d'"Emmanuelle" est d'avoir en quelque sorte codifié le cinéma érotique commercial, ses situations et personnages obligés (homosexualité féminine, la nymphette, le viol, le salon de massage, etc...)...

Vu sur ciné cinéma star, très belle copie et diffusion en 1.66 16/9, vf mono d'origine entaché toutefois d'une signalétique - 16...

