Le Combat des Maîtres - Chia Liang Liu (1976)

ven. mars 05, 2010 10:53 am

Canton - 1864. Wong Fei-hung tente désespérément d'apprendre les arts martiaux contre l'avis de son père, qui possède pourtant l'une des plus prestigieuse école de Kung-fu à Canton. Après que cette dernière se soit faite humiliée par des rivaux, en partie par la faute de Fei-hong, lors d'un tournoi de "Pao" (ou "fête des pétards" - non, y'a pas de chichon dans le film), le jeune homme ne pense plus qu'à venger l'honneur des siens. L'officier Yuen Ching, qui décèle en lui un potentiel non négligeable, décide de le recommander à un grand maitre d'arts martiaux.

Titre : Liu A-Cai yu Huang Fei-Hong
US : Challenge of the masters

Ca se suit sans trop d'ennui même si ça reste assez classique dans la forme. Décors soignés, scènes de foule bien agencées... ça navigue parfois entre le cheap intérieur, la comédie -un peu lourdingue, quand même- le parcours initiatique (l'entrainement m'a un peu fait songer à celui de Kill Bill?), pour se terminer vers un climax là aussi oscillant entre les combats sérieux, le comique (le combattant qui s'enduit le corps d'huile!) pour finalement se terminer

Spoiler : :

. Bizarre.

Le pitch est plutôt intéressant mais le scénario décrit de manière assez rapide les deux ans d'entrainement de Wong Fei-hung. Si bien qu'au bout du compte, on ne voit pas vraiment la différence entre le jeune con de 1864 et l'expert de 1866

Il y a de deux beaux combats à la lance qui sont filmés de manière plutôt dynamique (avec une petite référence aux 8 Diagrammes de Wu-Lang), portés par des acteurs athlétiques. Une présence féminine réduite à la portion congrue (on enlève Lily Li et la narration tient debout sans problème), une exaltation des arts martiaux, le respect des ainés, blablablablabla... quelques détails ne collent pas vraiment . Par exemple: le "maître" qui enseigne FeiHung est un acteur grimé pour la circonstance et la perruque grise couvre mal la chevelure noire que l'on voit poindre à plusieurs reprises

C'est con, mais ça m'a fait sortir du film. Certaines chorégraphies de combat sont approximatives, aussi... Si on passe sur ces scories et sans être exigeant, le spectacle est néanmoins agréable à suivre, les combats de Pao étant pour moi originaux (je ne connaissais pas du tout) et il y a quelques ralentis d'un bel effet.

La musique est parfois

j'avais parfois l'impression de me retrouver avec une piste sonore d'un thriller italien quelconque, lorsque Carlo Rustichelli se déchainait sur son orgue Hammond

. je datais le film de vers 1968-1970. Surprise, il est de 1976

Vu sur le DVD Wild Side en coffret avec Martial Club (des 5 ?).

Copie "ShawScope" 2.35:1 et 16/9e - aux couleurs nettoyées. La copie est propre et dotée d'une assez belle définition.

Par contre, la piste sonore (mandarin) est tout bonnement affreuse. Les dialogues sont assez clairs mais les effets, bruitages sonnent métalliques et virent au zigouigoui électronique par instants

1h33 avec stf.