En effet, le style adopté par Tom Ford risque de ne pas rencontrer l'adhésion poour tous les spéctateurs.
Il joue avec la palette de couleurs en fonction des sentiments traversés par le héros (un Colin Firth au sommet!). Des couleurs pales, presque grises lorsqu'il traverses son quotidien et une animation progressive dans des choix de couleurs vives lorsque la rêverie ou l'espoir semble prendre le dessus. Techniquement, c'est splendide!
Colin Firth n'a pas d'égal pour faire passer des petits riens au travers d'un regard, d'un mouvement de tete ou de bras... son jeu est d'une finesse remarquable. Les errements et ses choix de vie (et de mort, ,puisqu'il décide de se suicider vue l'impasse de sa vie) rythment le film - et Tom ford suit cette fin/début de vie avec un vrai point de vue de metteur en scène. Là aussi, je dois avouer que je ne l'attendais pas à un tel niveau. Plastiquement, on sent le soin des détails : costumes, décors, couleurs...mais également les acteurs, actrices dirigés de manière très douce. Il évite aussi les évidences (comme sa rencontre avec Potter, qui laisserait à penser que.... mais en fait pas du tout)
Ensuite, le final... ça m'a posé un certain problème car il rejoint la cohorte de films
. Ce qui est très en relation avec la conception du cinéma des années 60. bien sûr, il y a le sujet du deuil et de la dérive personnelle. Mais ce final, bien qu'avec les mots en voix off, m'a laissé dubitatif sur la portée du sujet.
En fait, A single Man est bien plus universel que le sujet ne le laisse penser au début. Peut-être trop stylisé par instants : les flash backs en noir et blanc, bien que sublimes, rappellent par trop une certaine imagerie homoérotique de certaines photos de l'AMG ou de Herb Ritts. Les hommes sont tous beaux et proches de la perfection physique, les femmes aussi (Ginnifer Goodwin ou Julianne Moore)... c'est trop idéalisé pour être vrai.
Ceci dit, il faut être de bonne huleur pour voir ce film qui, bien qu'adoptant un ton mélodramatique pour un homme en rupture avec sa vie, son milieu, son époque, est assez sombre mais sans verser dans le pathos.
Vu sur le BD anglais de toute beauté. Le visuel est remarquable. Piste DTS HD MA qui fait honneur à la musique du film et aux ambiances sonores. La featurette donne plutot envie de gifler Tom Ford, qui semble assez poseur et imbu de lui-même

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