
Au XVIIIème siècle, la ville polonaise de Vilna est occupée par les troupes de Catherine II de Russie. Deux jeunes partisans polonais sont les protégés du baron de Kempelen, un savant excentrique qui fabrique des automates capables de multiples prodiges...
Dans cette fantaisie russifiante, Conrad Veidt, avant son exil hollywoodien mais ayant déjà quitté l'allemagne, incarne le baron de Kempelen, personnage mi-alchimiste, mi-ingénieur, qui fabrique des mannequins et automates dans un laboratoire inquiétant. Il a ainsi une petite armée de soldats mécanique qui vont s'avérer d'efficaces ancêtres de Terminator et cie !
Veidt, alias le somnanbule de "Caligari", est confrontée ici à Françoise Rosay, cette grande dame du cinéma français incarnant une pittoresque et amusante Catherine II, très autoritaire, laquelle n'apparait réellement qu'au dernier tiers de l'histoire. On apprécie quelques seconds rôles savoureux, comme Jean Temerson en roi de Pologne.
Si la romance et cette histoire de fugitif caché dans un automate ne sont pas révolutionnaires, on apprécie toutefois les belles qualités plastiques de ce film français conte exotique et charmant, servi par une belle distribution.
Vu sur ciné cinéma classic où il passe en ce moment, dans une copie inégale (certains passages sont sous-titrés en anglais, ce qui indique que la copie a été reconstruite à partir de plusieurs sources). Copie 1.33 noir et blanc, précédé du logo studiocanal indiquant qu'il s'agit vraisemblablement de la même copie que celle sortie en dvd en 2007 chez cet éditeur :
