L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
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L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
Sept ans après l'excellent Les triplettes de Belleville, Pathé! va sortir le nouveau film de Sylvain Chomet.
L’illusionniste, adapté d’un scénario inédit de Jacques Tati, fera l’ouverture du prochain Festival du film d'animation d'Annecy le 7 juin pui sortira en salles le 16 juin 2010.
L'histoire (écrite en 1956 par Tati, de ce fait)
Un vieil illusioniste sur le déclin rend visite à une communauté isolée et rencontre une jeune fille qui est persuadée qu'il est un véritable magicien.
L’illusionniste, adapté d’un scénario inédit de Jacques Tati, fera l’ouverture du prochain Festival du film d'animation d'Annecy le 7 juin pui sortira en salles le 16 juin 2010.
L'histoire (écrite en 1956 par Tati, de ce fait)
Un vieil illusioniste sur le déclin rend visite à une communauté isolée et rencontre une jeune fille qui est persuadée qu'il est un véritable magicien.
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Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
à ne pas confondre avec le film homonyme de Neil Burger (2007) qui mélangeait amour et tours de passe passe
http://www.amazon.fr/Lillusionniste-Edw ... 040&sr=8-1
la magie est relativement rare au cinema, même si les USA ont eu droit à Mandrake en sérials
http://www.amazon.com/Mandrake-Magician ... 342&sr=8-5
et la France à une série télé avec Bill Bixby
http://www.serietele.com/serie-3403.html
http://www.amazon.fr/Lillusionniste-Edw ... 040&sr=8-1
la magie est relativement rare au cinema, même si les USA ont eu droit à Mandrake en sérials
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et la France à une série télé avec Bill Bixby
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Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)

Sylvain Chomet m’avait déjà enchanté avec ses Triplettes de Bellevilles. Il récidive en adaptant un scénario de Jacques Tati en jouant sur la tristesse et la légèreté d’une époque difficile. Un voyage mélancolique teinté de l’humour si caractéristique de Tati et agrémenté de la touche nostalgique de Sylvain Chomet. Un vrai bonheur !

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Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
Un sommet d'ennui pour ma part lors de la vision en salles... Mais bon, faut dire que je n'accroche pas à cet aspect visuel rétro, je n'aime pas Tati, et le sujet ne m'intéressait pas du tout, donc on va dire poliment que je "n'étais pas la cible"...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
Vu en salles aussi, ça date pas d'hier ! 
Et, ouaip, le sujet m'intéressait beaucoup. Bilan, un film chiant où il ne se passe pas grand chose et, pire, qui ne mène pas non plus à grand chose à l'arrivée.

Et, ouaip, le sujet m'intéressait beaucoup. Bilan, un film chiant où il ne se passe pas grand chose et, pire, qui ne mène pas non plus à grand chose à l'arrivée.
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Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
J'ai beaucoup aimé, même si le film m'a un peu mis mal à l'aise. A savoir énormément de nostalgie, un peu d'amertume et de la mélancolie. Autant dire que voir le film quand on a pas le moral, ça le fait pas.
Il s'agit d'un très beau portrait d'un monde du spectacle en train de mourir. celui des numéros de music-halls, faisant place aux rock, au juke-box...bref, la mgie et les acrobates passés de mode. Presque aucun dialogue (comme chez Tati, d'ailleurs, dont on voit le personnage voir un extrait de MOn Oncle au cinéma). Beaucoup de complicité dans les regards, l'importance de la gestuelle comme moteur du récit. Ca repose et ça change au milieu de la 3D à outrance, les horreurs à la Chimpanzés dans l'espace 12 et la ghiblisation des écrans
. C'est visuellement très riche,n avec un univers oscillant entre des teintes passées, des décors dessinés de manière arbitraire mais quelques peu éthérés, disparaissant avec la perception du monde que peut avoir l'illusioniste. Ca n'est pas exempt d'un humour décalé, fourmillant de détails burlesques, bizarres.
une concusion inévitable (et c'estlà où je ne suis pas d'accord avec arioch disant que le film n'aboutit à rien)à savoir l'illusioniste/Tatischeff a été une sorte de relais pour la jeune Alice. Un éveil à une certaine magie existant hors de son onde, et celui de l'éveil à sa personnalité de femme -comme s'il fallait une touche de magie? Mais surtout la fin d'un homme, d'une époque, de sensations - avec Edimbourg qui s'éteint petit à petit dans la nuit, et le train qui file dans l'obscurité. En tous cas, j'ai été sensible à cet univers et à la manière décalée de mener le récit, sans céder aux facilités narratives actuelles. Le film demande l'imagination du spectateur, ne lui mache pas le travail. il faut tendre l'orteille et observer l'écran avec l'ensemble extraordianaire de détails.
J'avoue par contre ne pas avoir très bien compris ce que faisait le groupe de rock habillé en rose et composés de 4 follasses virant à la caricature. Tati visait-il quelqu'un en particulier? Bizarre.
Vu sur le Blu ray français (en double avec les Triplettes de Belleville). Belle qualité visuelle, avec une précision remarquable (le travelling circulaire ascensionnel d'Edinbourg est fabuleux!) et concernant les décors, là aussi, des détails qui ressortent de manière incroyable - les devantures, les menus (!). Une piste DTS HD MA discrète, mais qui enveloppe l'action avec musique et effets sonores permanents.
Un making of très court et basta... curieux pour une telle production ambitieuse.
Sinon, le film a été un échec financier terrible en France, mais s'avère l'un des films français les plus rentables à l'étranger ces dernières années. Nominé aux Oscars, et avec un succès rencontré dans pratiquement tous les pays où il est sorti.
Il s'agit d'un très beau portrait d'un monde du spectacle en train de mourir. celui des numéros de music-halls, faisant place aux rock, au juke-box...bref, la mgie et les acrobates passés de mode. Presque aucun dialogue (comme chez Tati, d'ailleurs, dont on voit le personnage voir un extrait de MOn Oncle au cinéma). Beaucoup de complicité dans les regards, l'importance de la gestuelle comme moteur du récit. Ca repose et ça change au milieu de la 3D à outrance, les horreurs à la Chimpanzés dans l'espace 12 et la ghiblisation des écrans

une concusion inévitable (et c'estlà où je ne suis pas d'accord avec arioch disant que le film n'aboutit à rien)à savoir l'illusioniste/Tatischeff a été une sorte de relais pour la jeune Alice. Un éveil à une certaine magie existant hors de son onde, et celui de l'éveil à sa personnalité de femme -comme s'il fallait une touche de magie? Mais surtout la fin d'un homme, d'une époque, de sensations - avec Edimbourg qui s'éteint petit à petit dans la nuit, et le train qui file dans l'obscurité. En tous cas, j'ai été sensible à cet univers et à la manière décalée de mener le récit, sans céder aux facilités narratives actuelles. Le film demande l'imagination du spectateur, ne lui mache pas le travail. il faut tendre l'orteille et observer l'écran avec l'ensemble extraordianaire de détails.
J'avoue par contre ne pas avoir très bien compris ce que faisait le groupe de rock habillé en rose et composés de 4 follasses virant à la caricature. Tati visait-il quelqu'un en particulier? Bizarre.
Vu sur le Blu ray français (en double avec les Triplettes de Belleville). Belle qualité visuelle, avec une précision remarquable (le travelling circulaire ascensionnel d'Edinbourg est fabuleux!) et concernant les décors, là aussi, des détails qui ressortent de manière incroyable - les devantures, les menus (!). Une piste DTS HD MA discrète, mais qui enveloppe l'action avec musique et effets sonores permanents.
Un making of très court et basta... curieux pour une telle production ambitieuse.
Sinon, le film a été un échec financier terrible en France, mais s'avère l'un des films français les plus rentables à l'étranger ces dernières années. Nominé aux Oscars, et avec un succès rencontré dans pratiquement tous les pays où il est sorti.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
et au cinéma d'ailleurs.Superwonderscope a écrit : Il s'agit d'un très beau portrait d'un monde du spectacle en train de mourir. celui des numéros de music-halls, faisant place aux rock, au juke-box...
Difficile de savoir si le groupe de rock tel qu'on le voit dans le film soit vraiment un truc à 100% de Tati. Ca peut très bien venir de ceux qui ont fait le film d'animation, il se base sur un scénario inachevé (?) de Tati et ils se l'ont approprié, je doute que ça ressemble à 100% à ce qui était écrit à l'origine.
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Re: L'illusioniste - Sylvain Chomet (2010)
Le visuel est absolument admirable, magnifique, le travail sur les décors, les couleurs, les textures de papiers et d'encrage, est d'un très grand raffinement, l'animation est d'une fluidité et d'un naturel impossible à prendre en défaut. Un vrai ravissement pour les yeux, un sens du détail inoui, toujours vecteur de poésie.
Après, je suis d'accord que l'ambiance va un peu loin dans la grisaille systématique. on retrouve à l'évidence le côté nostalgique/critique de beaucoup de Tati (Playtime, Trafic, Mon Oncle), mais ici les gags ne parviennent pas vraiment à faire rire - ils auraient peut-être mieux marcher en film classique. Ce qui fait que la morosité l'emporte peut-être de trop loin sur le sourire. Entre magicien au chômage, clown suicidaire, ventriloque alcoolique, on ne sait trop quel est le personnage le plus cafardeux, dans cette ambiance grisâtre, crépuscule impitoyable du temps du music hall...
On ne peut pas dire que l'on s'ennuie car le film est très court et que l'émerveillement visuel est constant, mais c'est vrai que "L'illusioniste", en dépit d'un accomplissement technique certain, d'une vraie personnalité et d'une vraie singularité, laisse un peu sur une impression d'inachevée. Le bilan est positif, c'est certainement un bon film, mais qui m'a un peu sur ma faim... Ce n'est pas l'euphorie des "Triplettes de Belleville".
Vu sur le bluray français Pathé, copie image 1.85 HD superbe, irréprochable, même en se collant le nez à l'écran, c'est pratiquement toujours parfait ! Par contre, l'exemplaire que j'ai eu (en location, mais c'est le même disque que pour la vente) avait un pépin sur la bande son dts master 5.1, le son semblait sortir pratiquement uniquement des arrières, et particulièrement de l'arrière gauche. Je suis passé sur la piste dts master stéréo qui est de bonne qualité, mais bon, c'est fâcheux quand même.
Après, je suis d'accord que l'ambiance va un peu loin dans la grisaille systématique. on retrouve à l'évidence le côté nostalgique/critique de beaucoup de Tati (Playtime, Trafic, Mon Oncle), mais ici les gags ne parviennent pas vraiment à faire rire - ils auraient peut-être mieux marcher en film classique. Ce qui fait que la morosité l'emporte peut-être de trop loin sur le sourire. Entre magicien au chômage, clown suicidaire, ventriloque alcoolique, on ne sait trop quel est le personnage le plus cafardeux, dans cette ambiance grisâtre, crépuscule impitoyable du temps du music hall...
On ne peut pas dire que l'on s'ennuie car le film est très court et que l'émerveillement visuel est constant, mais c'est vrai que "L'illusioniste", en dépit d'un accomplissement technique certain, d'une vraie personnalité et d'une vraie singularité, laisse un peu sur une impression d'inachevée. Le bilan est positif, c'est certainement un bon film, mais qui m'a un peu sur ma faim... Ce n'est pas l'euphorie des "Triplettes de Belleville".
Vu sur le bluray français Pathé, copie image 1.85 HD superbe, irréprochable, même en se collant le nez à l'écran, c'est pratiquement toujours parfait ! Par contre, l'exemplaire que j'ai eu (en location, mais c'est le même disque que pour la vente) avait un pépin sur la bande son dts master 5.1, le son semblait sortir pratiquement uniquement des arrières, et particulièrement de l'arrière gauche. Je suis passé sur la piste dts master stéréo qui est de bonne qualité, mais bon, c'est fâcheux quand même.