
Sur les traces du Faucon Maltais, Mulcahy fait de ce Give'em hell, Malone un objet assez curieux, mélange des années 40/50 (costumes, voitures, dégaines, dialogues, voix off...) dans le XXIe siècle. Un traitement de l'image au diapason, tout comme la musique - avec une violence outrancière. La première scène avec le shoot out est juste

Après cette entrée en matière, le film reprend les codes des films de gangsters des années 40/50 (avec bien sûr le faucon Maltais en ligne de mire) mais pour mieux s'en démarquer au fur et à mesure. A mi chemin entre l'hommage et le pastiche, c'est assez réussi (c'en est presque surprenant) et le visuel est parfois juste splendide.
Mulcahy s'en donne à coeur joie dans l'excès et la mise Il excelle dans les petits détails et les traits de personnalité : Malone est un dur à cuire qui file chez sa mère alcoolique (Eileen Ryan, géniale) en maison de retraite qui lui fait la morale tout en lui retirant les balles qu'il a dans le corps - la gardienne lui rappelant à chaque visite qu'il hurle moins fort, ça dérange les vieux

Côté acteurs, Thomas Jane est parfait dans le rôle de Malone : altier, violent et avec la felure qui va bien; Elsa Pataky ne s'en sort pas trop mal en femme fatale (jolie et manipulatrice) mais son accent distrait parfois du reste de l'action. Mulcahy a fait appel à ses "habitués" : Leland Orser (Resurrection) et Gregory Harrison (Razorback) pour completer un casting solide. Harrison est juste un cran en dessous du reste, ne semblant pas assez crédible et dont le rôle manque d'épaisseur. Autre joli point d'orgue : Doug Hutchison (qui jouait Loony Bin Jim dans Punisher war Zone) qui joue un psychopathe pyromane 'Matchstick' : il est juste hallucinant!
Mais bon, l'ensemble s'insère idéalement dans un film où action et meurtres s'enchainent à belle vitesse sur les 96 minutes du métrage. Pas un film énorme, mais une série B qui tend vers la A de belle manière.
Le Blu Ray US offre une piste DT HD MA précise et tonitruante. Le visuel n'est par contre pas toujours top. des contrastes mal maitrisés et des teintes noires trop sombres qui oblitèrenet parfois les contours d'images.