Après deux années passées à l'étranger comme correspondant du FBI, Henry rentre chez lui pour intégrer l'antenne locale de Shreveport. Sa mère, Marty, qu'il a quittée obèse et chroniquement déprimée, a profité de son absence pour faire un régime et retrouver sa joie de vivre et son pouvoir de séduction. Tommy, à Shreveport pour un soi- disant " voyage d'affaires ", tombe par hasard sur l'excentrique Marty et tombe, malgré lui, amoureux de cette insouciante fofolle. De son côté, Henry se voit confier la surveillance d'un voleur d'oeuvres d'art recherché dans le monde entier. Ce dernier découvre qu'il s'agit du nouveau petit ami de sa mère !
Trop classe, cette affiche !
Moi, j'aime bien ce que fait George Gallo dans le domaine de la comédie policière. Wise guys et De Palma et Midnight run de Martin Brest, c'était top. Et j’avoue trouver un caractère fort sympathique à ces petites bandes gentiment poussives que sont Trapped in Paradise, The Whole ten yards ou encore Code name : The cleaner, tout en ayant conscience que cet enthousiasme, même modéré, demeure un avis ultra minoritaire. Ce Mom’s new boyfriend en provenance directe des écuries Millennium Pictures m'intriguait donc au plus haut point en dépit de sa sinistre réputation.
Verdict : c'est clairement pas terrible. Et je ne peux nier que l'on a du mal à trouver quelque chose de franchement drôle ou d’original à se mettre sous la dent ici. Par contre, il est certain qu'en matière de séquences comiques téléphonées, de twists éventés, de gags con-con, de musique pouêt-pouêt et de numéros d’acteur déjà vus et revus, il y a largement de quoi satisfaire le spectateur. Pourtant, je n'ai pas détesté, et j'ai même trouvé qu'une telle accumulation naïve d’idées laborieuses dans le registre humoristique s’avérait presque payante par moment. En tout cas, je me suis surpris à rire de bon cœur à une ou 2 reprises. Et puis le film a au moins un atout comique de poids à mes yeux (et à mes seuls yeux, probablement) : l’acteur Keith David. En effet, lui, je ne sais pas pourquoi, mais dès que je le croise sur un écran, j’ai envie de me marrer.
En revanche, ce qui est moins amusant, et finit même par agacer au bout d’un moment, c’est d’entendre toutes les 10 répliques quelqu’un louer au sein du récit la beauté supposée du personnage incarné par Meg Ryan. Là, franchement, on a du mal à y croire.
A retenir, le générique de fin, plutôt sympa (en VO, en tout cas).
Diffusé récemment sur Ciné Cinéma Premier. Titre français : Mon espion préféré.