Sur une petite route d'Angleterre, un jeune homme au comportement bizarre prend en stop une femme ayant raté son train. Tout finira fort mal...

De la pure exploitation à l’anglaise que ce Deadly strangers, suspense routier nous entrainant à bord d’une Austin Morris 1100 (ou 1300, les spécialistes me corrigeront) en compagnie d’une jeune femme traumatisée dans son enfance par un oncle pervers et d’un beau gosse souffrant d’impuissance (et un peu Peeping Tom sur les bords, pour ne rien arranger).
Les plus perspicaces l’auront bien saisi via de cette présentation succincte : il y a du salace au menu. Et Sidney Hayers ne perd effectivement pas une occasion de filmer à travers les trous de serrure tous les personnages féminins de son intrigue. Racoleur, Deadly strangers l’est assurément. Pour autant il ne s’agit pas non plus d’un spectacle déplaisant, uniquement prétexte à effeuiller quelques actrices. L’ensemble déroule en parallèle un bon petit suspense bourré de chausse trappes, suspense tenant en une seule et simple question : lequel de nos 2 protagonistes est le fou meurtrier échappé de l’asile voisin ?
Et à ce petit jeu, bien aidé par une réalisation sans nuance donc, mais indéniablement pêchue, Deadly strangers s’en sort avec les honneurs. Le spectateur se trouve bluffé jusqu’à la dernière bobine (alors même que l'identité du meurtrier parait rapidement presque évidente). Après, mieux vaut sans doute ne pas trop s’attarder sur la cohérence du récit. Mais qu’importe de toute façon, cet aspect reste secondaire, et ce film au demeurant très correctement interprété (notamment par un Sterling Hayden au jeu savoureusement over the top) s’avère au final un vrai petit plaisir coupable, à classer aux côtés de Revenge et Assault dans la filmo de Sidney Hayers.
Titre français : Mortelle rencontre.