
Jennifer Haines, jeune et brillante avocat pénaliste, accepte de prendre en charge la défense de David Greenhill, un playboy accusé d'avoir tué sa femme, âgée et riche...
Barbe-Bleue, Landru, les tueurs séducteurs... Cet éternel thème de l'enquête policière, exploité jusqu'à la corde de "Soupçons" à "L'affaire Von Bulow", se voit ici passé à la sauce du thriller judiciaire, mis en scène par un expert du genre. Jusqu'ici tout va bien, quand bien même on pourrait être méfiant au vu de têtes d'affiches qui ne sont pas non plus les acteurs du siècle : Rebecca de Mornay (juste après "La main sur le berceau") et Don Johnson.
"L'avocat du Diable" n'a guère marqué les mémoires, et au visionnage du film, on comprend pourquoi. Mis en scène avec professionnalisme, mais sans grand attrait visuel, la partie la plus réussie du film est le portrait de Jennifer Haines, la plongée dans son quotidien, le fonctionnement de la justice, rendu sans idéalisme ni caricature.
Pour tout ce qui relève plus directement du thriller et du suspens, hélas, ce n'est guère brillant. Don Johnson manque d'étoffe pour rendre crédible son personnage de séducteur suave, le film repose sur un complot ridiculement compliqué et tarabiscoté, on ne comprend pas bien pourquoi Jennifer reste aussi passive face à la situation de plus en plus dangereuse - difficile ne de pas en dire trop sans spoiler, mais bon... Et le tout est couronné par un final ridicule et pas du tout crédible ! Bref, un ratage dans la filmo de Lumet. On oublie et on passe à la suite !
Vu sur ciné cinéma club où il passe en ce moment, copie 1.85 16/9 moyenne (définition vraiment grossière), vm anglaise stéréo d'origine. Sorti en dvd français dès 1999 avec une jaquette assez horrible !
