Un grand magazine de mode new yorkais choisit une jeune libraire passionnée de philosophie pour devenir la vedette d'un évènement de mode à Paris. Cette mascotte choisie malgré elle se montre récalcitrante !
Depuis "Vacances à Rome" en 1953, Audrey Hepburn est la jeune ingénue vedette du studio Paramount, qui lui concocte ici un projet complètement sur mesure. A savoir une comédie musicale glamour réunissant deux talents majeurs du genre (Fred Astaire et Stanley Donen), tournée en grande partie à Paris et dans sa région, et filmée en couleurs et Vistavision - format dont la Paramount était alors friande.
Prenant comme cadre le monde de la mode, photographié avec les conseils du grand photographe Richard Avelon (qui signe aussi le générique) et avec des effets spéciaux optiques de John P Fulton ("L'homme invisible" et "Les dix commandements"), "Drôle de frimousse" est tout d'abord une splendeur visuelle absolument époustouflante, le premier numéro "Think Pink" et ses jeux sur les couleurs, les extérieurs parisiens, véritable cartes postales de cinéma, sont des images absolument époustouflantes, bénéficiant certainement de la technologie Vistavision pour proposer des visions d'une netteté, d'une luminosité et d'une profondeur constamment ahurissantes. Il suffit de voir le numéro "Bonjour Paris" où les personnages déambulent dans Paris (dont Fred Astaire esquissant quelques pas de danse en haut des champs élysées !) pour s'en rendre compte. Certaines images sont devenues des visions iconiques d'Audrey Hepburn, qui firent rêver les plus coquettes de nos mamans, telle la photo la plus célèbre de l'actrice, lorsqu'elle dévale le grand escalier devant la Victoire de Samothrace au Louvre. Les acteurs sont bien choisis et charmant, même si Astaire et Hepburn ne sont pas le couple le mieux amorti.
Mais il faut aussi avouer que les numéros musicaux ne sont pas forcément du meilleur niveau, il ne faut pas s'attendre à des choses du niveau de "Chantons sous la pluie" ou "Un jour à New York". Par ailleurs, cette histoire d'intello emportée par le monde magique et superficiel de la mode, appuyée sur une satire bien pataude de Saint-Germain des Prés, est vraiment très légère et parfaitement prévisible dans ses moindres péripéties.
Beaucoup de charme donc, des qualités visuelles époustouflantes qui laissent littéralement bouche bée, mais aussi un métrage quand même trop léger pour être le chef d'oeuvre de la comédie musicale qu'il aurait pu être. Un beau divertissement classique et familial néanmoins...
Vu sur la dernière édition française dvd paramount en date, à savoir celle sortie en 2007 (dite "Edition spéciale"), qui a eu un nouveau packaging en 2009.
La copie 1.85 16/9 est absolument époustouflante, d'une propreté parfaite, d'une fixité irréprochable, d'une netteté permanente, bref, du très, très beau travail, un disque de référence. On peut chipoter sur certains passages où la résolution est en léger retrait (la scène dans la chambre noire), mais j'y vois plus les limites de la définition standard par rapport à nos habitudes gâtées par la HD. Une sortie bluray sera sans doute époustouflante ! Bande son anglaise proposée dans un remix 5.1 (le mixage originale est mono), classique et prudent, très peu directionnel. Les disques US proposent ce remix est aussi la piste originale mono, mais ce n'est pas le cas des dvd européens. Avec Vf mono et stf.
