Realise en 1973 pour la chaine ABC, DR propose un concept assez interessant et plutot “bis”, meme si pas forcement novateur. En effet, comment ne pas penser a Duel (1971) realise pour la meme chaine de television par les memes studios (Universal), mais par Steven Spielberg deux annees plus tot.
Ainsi, si le desert reste le meme (l’autoroute en moins), le carburateur pose autant de problemes, et on joue au chat et a la souris (mais avec plus de distance entre poursuivants et poursuivis). Reste le cachet “historique” utilisant astucieusement le cadre de la Deuxieme Guerre Mondiale, mais a part cela et une mitrailleuse lourde montee sur une tourelle, pas grand ‘chose sous le soleil du desert malheureusement.
Essentiellement une variation donc sur un autre “concept” tres reussi (et reconnu comme tel), David Lowell Rich (The Borgia Stick TV (1967), Assignment Munich TV (1972), The Horror at 37,000 Feet TV (1973) ) va donc essayer de devoir se distinguer dans l’art de remettre une idee au “gout du jour.
A vrai dire, le resultat n’est pas franchement a la hauteur de l’idee de depart…
Un probleme en soit est le casting qui sans devaloir, ne “colle” pas vraiment aux personnages.
L’on a ainsi, ce veteran de la television qu’est Lloyd Bridges (Rocketship X-M (1957), Stowaway to the Moon TV (1975), Airplane! (1980) ) dans le role d’un officer allemand de haut rang

En fait, les seconds-roles sont les plus interessants; non pas l’officier anglais caricature a mort par le scenariste, mais les tankistes allemands, qui n’ont qu’une envie, rejoinder leur armee et battre en retraite, plutot que de jouer a la gue-guerre avec un officier relativement deconnecte de la realite (en l’occurrence la “patee” que son armee vient d’encaisser)
A leur tete, l’on appreciera tut particulierement Eric Braeden (Colossus: The Forbin Project (1970), Escape from the Plane of the Apes (1971), Death Scream TV (1975) ) dans le role le plus nuance, role qui au final “fait” le film plus que tout autre chose. D’ailleurs, le final culminera en la plus belle scene offerte a Braeden, tandis que Bridges cabotinera dans un echantillon de ce qu’il fera quelques annees plus tard dans Airplane! (1980)…

Promettant un suspense “haletant” (sur le papier), et malgre des jolies scenes mettant en valeur l’interieur et l’exterieur du char allemand, il faut avouer qu’il n’y a pas grand’chose de palpitant qui se deroule sous nos yeux, et que Lowell Rich n’a pas l’air tres emballe par son sujet..,
Il semblerait presque de realisateur et acteurs (Braeden exclus) aient tous decide de se mettre en mode “mineur” pour cette aventure prometteuse, mais malheureusement routiniere a l’arrivee…
Pour l’anecdote, notons, qu’un concept encore plus similaire—mais cette fois-ci a celui de Death Race—formera la trame de l’anime Kaze no Na wa Amnesia (Wind of Amnesia) (1993) ou un vehicule militaire en mode automatique (et avec le cadavre de son pilote aux commandes) traquera un survivant dans un monde ravage…Ici aussi, tout est loin d’etre reussi, mais quelques pistes plus interessantes sont neanmoins exploitees.
Un telefilm a prendre avec du recul, et plus a considerer pour ce qu’il aurait pu etre que ce qu’il est au final…
Death Race: 3.5 / 5