Ritual of Evil (1970) TV – Robert Day

[bluesoul]

Le Dr. Sorell, un psychologue verse dans les sciences obscures, enquete sur le deces d’une de ses patientes, riche heritiere en devenir. Il se pourrait bien qu’il y ait eu “crime”, et que l’arme utilise ait ete surnaturelle. Quoi qu’il en soit, il devra intervenir pour empecher un nouveau “sacrifice”…

Un an apres ses exploits sur la chaine NBC (voir Fear no Evil TV (1969) ) (et grace aux indices Nielsen—l’audimat americain--enregistres), Universal Studio et NBC decident de remettre le couvert pour une nouvelle aventure du Dr. Sorell, psychologue et maitre es-sciences occultes.

La realisation sera cette fois confiee a Robert Day (The Buccaneers TV (1956), The Avengers TV (1967), The Initiation of Sarah TV (1978) ), un professionnel du petit ecran britannique pour reprendre les rennes de Paul Wendkos, le realisateur du permier “episode” (enfin, telefilm).

Louis Jourdan (avec son mentor) sera bien sur le seul personnage recurrent entre les deux telefilms, l’idee etant essentiellement de “lancer” une serie TV, et la television de l’epoque etant encore (tres) loin de developper le concept de “continuite”. Jourdan (Mathias Sandorf (1963), Octopussy (1983), The Return of the Swamp Thing (1989) ) reprend donc son personnage tel quel, mais quelque part, tout en etant “pareil”, tout est (malheureusement) different.

Bizarrement, le cote “specialiste” des sciences obscures du “hero” est tres largement diminue, mettant en avance son statut de psychologue; de par sa relation avec les evenements, ainsi que…de par l’exercice de son métier…

En fait, et meme si l’on parle beaucoup de rites sinistres, voire d’orgies (on parle encore de “desirs charnels”, tout comme dans le premier volet), mais quelque part, l’intrigue se focalise surtout sur les aboutissants de ce qui est une enquete “policiere” (avec un, voire plusieurs “crime(s)” ), que sur les tenants “surnaturels”.

Ainsi, si le premier episode etait un thriller surnaturel mettant en scene des gens “normaux” (satanistes a leurs heures perdues) face a un hero “specialise”, ce deuxieme volume semble plutot mettre en presence un hero un peu verse dans les arts des tenebres face a des gens riches, celebres ayant un faible TRES prononce pour la magie noire.

Quelque part, on semble plus faire un “reboot” du concept initial qu’une “suite”. Le traitement de l’intrigue est egalement radicalement different.

Le premier telefilm fesait au public suivre l’intrigue et sa resolution du cote du hero (donc, deroulant les fils de l’intrigue en meme temps pour lui que pour “nous”), alors que dans le deuxieme telefilm, le hero est resolument “seul” a chercher la verite, verite qui est devoilee assez rapidement au spectateur, fesant ainsi perdre de son interet a l’affaire…

En fait, il semble que les producteur et le scenariste se focalisent trop sur l’idee (avortee) de transformer leur “poulain” en une “serie”, reprenant déjà les “ficelles” et “tics” d’une realisation de serie, plutot que de developper l’univers qui est le sien, ainsi que le traitement de l’intrigue qui etait si particulier (et marquant(!) ) un an auparavant.

Une tentative ratant donc malheureusement donc le coche, meme si avec un scenario plus mure (enfin, aussi mur que le precedent), aurait tres bien pu aboutir, surtout que la fin (assez abrupte), tend a sous-entendre que notre “hero” n’est pas forcement celui que l’on pourrait croire. Laissant en suspens de nombreuses questions, que ni serie, ni troisieme aventure ne reprendront…

Ritual of Fear: 3.50 / 5