Spectre TV (1977) – Clive Donner

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bluesoul
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Spectre TV (1977) – Clive Donner

Message par bluesoul »

Un criminologue verse dans les arts cabalistiques, fait appel a un de ses amis pour sa nouvelle enquete. Il est en effet demande en Angleterre pour determiner de deux choses l’une, si son commanditaire est possede par un demon ou si la soeur de ce dernier est folle (et ne fait qu’imaginer que son frere est lie aux forces du mal). Lui-meme grievement blesse dans sa poursuite de la connaissance des sciences occultes, son ami et partenaire, qui est egalement docteur ne sera pas de trop…

Si sur le papier, l’affaire parait annoncer un “telefright” d’au moins bonne tenue, visionner le metrage de Clive Donner (Sir Francis Drake TV (1961),What’s new Pussycat (1965), The Nude Bomb (1980) ) fait tres vite dechanter…

Entamant le recit par un bande-originale aussi mal appropriee qu’irritante, le metrage demarre son histoire a la hussarde en donnant non pas l’impression d’un fort “sens de l’action” que plutot de “zapping forcene”, tellement les evenements semblent s’enchainer, sans qu’ils ne semblent lies ou meme ne fut-ce qu’interessants…Impression, qui malheureusement restera tout au long du metrage...

Oscillant entre le buddy-movie (avec un duo des moins charismatique(!) ), l’enquete menee par un “tenor” de sa “profession” (qui semble toujours avoir deux trains d’avance, non pas sur le spectateur, mais sur l’intrigue), genere une lassitude assez marquee chez le public...

Quelque part, la relation entre les deux heros semble tenir du duo Holmes – Watson (la personalite froide et mechanique de l’enqueteur, la deconcertante facilite avec laquelle il detricote une intrigue qui ne semble pas encore meme finalisee (!) face a une personalite plus “humaine”, voire vulnerable).

En fait, la rumeur public (imdb.com, wikipedia.com) veut que les deux personnages principaux du metrage diffuse par la NBC se seraient appelles jusqu’a un certain stade du developpement…Sherlock Holmes et le docteur Watson….CQFD, donc

Un autre probleme reside dans les dialogues, qui non seulement se revelent d’une platitude a toute epreuve, mais aussi “polluent” grandiosement le recit. Meme si les textes sont effectivement lies a l’intrigue (on n’essaye pas de “meubler” en tant que tel), ils n’apportent essentiellement rien de bien interessant, et ne semblent surtout devoir leur existence que dans le seul but d’en “mettre plein la vue” au spectateur et de le noyer sous un torrent de details et concepts absconds (parfois declames de facon extremement bruyante §£ ). Ce dernier, ne sera pourtant pas dupe tres longtemps, et trouvera ce telefright extraordinairement “bavard” et par moment meme assez "insupportable" entre (quant meme) choeurs d'incantations ayant des onsonnances de…musical )8 et des bruitages de "creatures" incluant des miaulements(!) matines de borborygmes dignes d'une serie Z...

Le plus etonnant, est que tout cela est du a la plume de Gene Roddenberry (Genesis II (1973), The Questor Tapes TV (1974), Star Trek TV (1973) ), qui essayait a l’epoque depuis plusieurs annees de “lancer” une nouvelle serie, fol espoir que ce telefilm ne remplira pas, fesant que cet “aspirant-pilot”, ne restera au final qu’une “curiosite” sans suite. Une bonne chose au final...

Le plus grand regret, est sans nul doute le casting que proposait la production et qui, entre Robert Culp (I Spy TV (1965), Hannie Caulder (1971), Sky Riders (1976) ) dans le role de l’enqueteur, Gig Young (The Three Musketeers (1948), The Desperate Hours (1955), The Hindenburg (1975) ) dans celui de son ami et partenaire, John Hurt (10, Rillington Place (1971), I, Claudius (1976), Midnight Express (1978) ) dans celui de leur etrange commanditaire, et Gordon Jackson (The Quatermass Xperiment (1955), Hell Drivers (1957), The Ipcress File (1965) ) dans celui d’un inspecteur qui essaye d’elucider l’incomprehensible, paraissait des plus allechants.

Dommage donc que tout ce beau monde n’ait ete rassemble que pour une production aussi decevante…

Un “telefright” fait de bric et de broc et que meme l’assaisonnement d’inserts plus “coquins” dans sa version europeenne n’eleve pas au-dessus de l’anecdotique…

Spectre: 2.50 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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