Elégante production avec un Jude Law au charme communicatif. Il donne beaucoup de lui dnas son côté hableur, charmeur et le film ne sombre pas dans la mysoginie facile. En même temps, le film est tellement politiquement correct par rapport à l'original, qui était lui aussi beaucoup plus sombre et rentre-dedans.
Le ton est toutefois surprenant pour une production de ce calibre (un budget de près de 60 millions de $ et une beau bidez au box offcie, ceci dit en passant). Pas de happy end, pas de rédemption à proprement parler et une vie en forme de constat d'échec. On se demande bien comment le film a pu etre produit et sorti en l'état. Pas de sensation "feel good".
Le film repose essentiellement sur ses interprètes : Marisa Tomei, impeccable. Sienna Miller, gentilment à la ramasse, Jane Krakowski casse son image de comique, Nia Long très habile, Omar Epps ne sert à rien (comme d'hab, ceci dit) et Gedde Watanabe joue dans le stéréotype (comme d'hab, là aussi.) Mais la palme revient à Susan Sarandon en cougar Upper West Side qui (sur)prend Alfie à son propre jeu. A la voir ici libérée et coincée dans Elizabethtown, on se dit que la direction d'acteur a du bon. C'est d'ailleurs ce que fait de mieux Charles Shyer, en y repensant.
Une caméra qui sait donner à NYC une belle existence. Pas qu'une toile de fond, mais une vraie personnalité (après le film, je n'avais qu'un envie, y retourner!). Très beaux décors, également : un réel soin y a été apporté, jusque dans les moindres détails.
Maintenant... le film est inconséquent. Joliment assemblé, mais un peu coquille vide, ca ne sait pas très bien où aller. Des dialogues enjoués relèvent le niveau, mais ça n'est pas d'un très grand intéret...
Vu sur le DVD Paramount Z2 français de qualité appréciable. La copie rend hommage à une photographie lumineuse et qui met bien en valeur des couleurs qui jouent un très grand rôle dans la composition des plans et des personnages. Un son adéquat, aussi, bien qu'empli de chansons un peu bouche-trous. Pas vu la pléthore de bonus - et pas envie, en fait...