Et c'est une surprise, car le film est vraiment bien. Je ne savais pas à la base qu'il s'agissait d'une adaptation d'un show de Broadway (donc une comédie musicale). Donc après avoir un peu fait la moue, je me suis laissé gagner par le spectacle. Et Charles Walters + Busby Berkeley, ça donne un show très plaisant. A la base, Ben Hecht et un scénario de Sydney Sheldon.
La mise en images de Charles Walters ets d'une élégance assez pointue. Voir le solo de Doris day vers la nfin, la photographie et la composition du plan sont extrêmement complexes. Des sources de lumières, aux ombres indirectes, les contre-jours...tout cela sur un long travelling qui dure près de deux minutes... du grand art. En fait, tout est à l'avenant côté image. Et Walters a le sens du rythme, de la comédie et réussit à atténuer le coté nunuche/naïf de Doris Day pour en faire une héroïne à part entière.
Berkeley est crédité de la réalisation 2ne équipe, et ça se sent. Il a chorégraphié tous les numéros de cirque. Un vrai plaisir pour les yeux! Des ballets aériens bourrés de couleurs, d'acrobaties orchestrées de main de maître, des mises en parallèles de numéros de voltige, des costumes aux couleurs démesurées... on est pas très loin de son Banana Split (1943). En fait, en matière de films de cirque, si les pierres d'angle sont des titres comme Sous le Plus Grand Chapiteau du Monde ou encore Trapeze, Jumbo se hisse sans problème à un très bon niveau. Il n'y a qu'à voir le positionnements des caméras lors des travellings circulaires en contre plongée pour comprendre. Il y a également une caméra subjective lors d'un numéro d'équilibriste en haut du chapiteau!
Et à y regarder de plus près, on se rend compte que l'argument scénaristique a été repiqué par Henry Hathaway pour son Circus World réalisé trois ans après celui-ci. Et que les numéros y sont inférieurs, tout comme leur mise en scène!
Pour le reste, l'argument oscille entre le slaptsick (la paire Durante -qui était d'ailleurs dans le show original de 1935- /Raye) et la comédie romantique facile (Day/Boyd). L'argument est très mince et le film mise surtout sur une mise en image/en avant de numéros de cirque assez fabuleux, il faut reconnaitre.
Si l'on passe sur la romance fébrile, Jumbo est un "film comme on en fait plus". un vrai sens du spectaculaire, de l'exploison de couleurs et de mouvements dans un cadre ample qui sait donner toute la mesure du show. Il aurait largement mérité du 70mm (et je le dis aps souvent). Une très bonne surprise.
Vu sur le DVD Z2 de chez Warner. Si les gros plans sont bien définis, les plans d'ensemble sont catastrophiques

Panavision 2.35:1 et 16/9
2h02
vo avec stf (les chansons ne sont pas sous-titrées)