Death Car on the Freeway TV (1979) – Hal Needham

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bluesoul
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Death Car on the Freeway TV (1979) – Hal Needham

Message par bluesoul »

Une journaliste ayant failli se faire tuer lors d’un accrochage sur l’autoroute, suit son instinct, et decouvre qu’elle n’est pas la seule ayant subit la meme “attaque”. Il semble en effet, qu’un maniaque au volant d’un van s’attaque aux conductrices qui viendraient a croiser son chemin. Ayant tendance a faire jouer a fond une sono (exterieure) de violons, le media le surnomme “the fiddler” (le violoniste”). Peu a peu la terreur s’empare des autoroutes…

Produit pour le network CBS, DCotF est une realistion de Hal Needham, un nom qui ne devrait pas etre inconnu a une certaine generation de films de genre.

Needham est en effet un cascadeur (professionnel) / acteur (occasionnel) / realisateur (pour la bonne humeur), qui n’aime rien de plus que de combiner ces trois fonctions, pour son plaisir et (generalement) celui du public.

Sa carriere de realisateur est egalement tres liee avec celle de Burt Reynolds avec lequel il s’est visiblement bien amuse pendant une partie sa (longue) carriere (cinq decennies quand meme(!) ).

Ensemble, en tant que cascadeur et acteur, le tandem Needham / Reynolds se retrouvera devant la camera dans Dan August TV (1970), White Lightning (1973) ou The Longest Yard (1974).

L’amitie fera que Reynolds lui donnera sa chance comme realisateur et qu’en tant que realisateur et acteur, ils auront tourne dans des films “henaurmes” (et tres funs) comme Smokey and the Bandit (1977), Smokey and the Bandit II (1980), The Cannonball Run (1981) ou Cannonball Run II (1984)—deux films ou il partagera sa passion des “bagnoles” avec le Rat Pack (Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davies Jr. inclus). A note regalement, qu’il participa a reelle course du Cannonball (au volant d’une ambulance), mais ne gagnera pas

Dans Hooper (1978), Reynolds devant la camera de Needham, inversera quelque peu les “roles”, car jouant le role d’un cascadeur gouailleur et vieillissant, sorte de grand enfant jouant avec des allumettes et sa santé.

Le cas DCotF est a ce titre un peu une “entorse” au genre “action / rigolo” de Needham le realisateur.

Essentiellement un telefilm avec un serial-killer maniaque du volant, DCotF se classe pluot dans les car-actioners plutot sombre des annees 70s, le bodycount en-champ et en-dehors du champ etant assez appreciable et les victimes sont unanimement feminines.

Si certains “crashes” se limites a leurs seuls resultats, d’autres seront montres a l’ecran. Cote chasses-croises sur l’autoroute entre le tueur et ses victimes, l’on est dans la tendance Chips TV (1977) de la toile froissee televisuelle, tendance déjà engagee sur le network concurrent de la NBC, le tout matine de quelques explosions “vintages—donc, tres eloignes des actioners estampilles 90s. Certains apprecieront (realisme oblige), d’autres moins (le cote montage epileptique etant absent).

Quoi qu’il en soit, l’on sent la “patte” d’un specialiste derriere la toile froissee, ce qui fait toujours plaisir.

La realisation de Needham est tres professionnelle, egalement dans les scenes “non-destructrices” et met assez bien ses protagonistes en vedettes, notamment dans les coulisses du journal televise. La tension dans les poursuites est elle, tres bien maintenue et le van noir du “fiddler” tient decidemment bien la route!

L’interpretation du casting est plutot bonne, meme si le scenario limite malheureusement assez le developpement des personnages.

Ainsi, Shelley Hack (Charlie’s Angels TV (1979), The King of Comedy (1982), The Stepfather (1987) ), s’en sort plutot bien, meme certaine des peripeties sont assez typees “hasard bienveillant”, ou que ses intempestives “rencontres autoroutieres” en tant que conductrice avec le maniaque ne sont du qu’a un hasard qui joue decidemment contre elle. Peter Graves, dans le role d’un chef de police pas tres efficace est malheureusement tres sous-employe. Notons egalement la presence de George Hamilton (Love at first Bite (1979), Zorro, the gay Blade (1981), The Godfather Part III (1990) ) dans le role de l’epoux (delaisse) de Hack force a jouer les “beaux”, lui aussi dans un role au premier abord pas tres esquisse, mais qui met bien en parallele la dimension sexiste de la violence routiere avec un certain sexisme ambiant (notamment ici, sur la route, dans les media et dans une relation conjugale qui a déjà pris l’eau, l’on le verra tres vite pour raisons de machisme latent). Dans leurs roles respectifs, c'est Hamilton qui sort grand vainqueur en interpretant un personnage assez ambigu, sympathique, mais avec quelques idees bien "arretees"...

Bizarrement, et autant les personnages ne font office que d’”utilitaires”, le scenario marque par contre des points lorsqu’il met en scene l’exploitation mediatique du tueur de l’autoroute, et utilise celle-ci pour attaquer une certaine “car-culture” faite de vitesse et de virilite (cavaliere) au volant.

En fait, le scenario semble quelque peu schizophrenique, entre (l’on s’en doute) une commande de car-actioner de la part des producteur et la volonte de parler d’un “probleme de societe” (qui semble etre l’idee du scenariste), le tout offert pele-mele a un realisateur plutot “fun” dans son approche des longs-metrages…Un grand ecart pas evident a reussir…

Au final, si le film est effectivement un cran “bancal” entre sa realisation (tres efficate), son message (plutot bien vu), son interpretation (bonne), son scenario plutot convenu—entre personnages manquants de relief et un final assez vite expedie, l’on sent neanmoins, que quelques soient les intentions du scenaristes, le realisateur a reussi a plutot bien les cerner (peut-etre mieux que le scenariste lui-meme), tout en livrant une assez bonne “copie”, car reussissant donc la synthese entre desideradas des producteurs et message de l’auteur.

Bref, un petit telefilm, sympatiquement efficace, ce qui n’est déjà pas si mal.

Death Car on the Freeway: 3.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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