The Woman in Black TV (1989) – Herbert Wise

[bluesoul]

A la suite de la mort d’une vieille femme, un jeune avoue est charge par son patron de liquider la succession et de clore les affaires de la defuntes. Se rendant sur les lieux et prenant possession de la sinistre demeure, il se rend vite compte que celle-ci semble “habitee” par la tragedie, et qu’une “presence” semble l’observer…

TWiB est un telefilm produit par la company Granada (les 3 series sur Sherlock Holmes avec Jeremy Brett de 1984, 1986 et 1991) pour la chaine britannique ITV et se base sur le roman eponyme de Susan Hill. Si le roman se rattache a la tradition de la “Gothic Horror Novel” britannique, il est pourtant plus que “moderne”, car paru en 1983.

Des 1987, le roman de Hill sera adapte au theatre, ou il connaitra un grand succes, avant de devenir le telefilm que voici en 1989. D’autres adaptation incluent deux versions pour la radio (1993 et 2004), ainsi qu’une version produite par la (nouvelle) Hammer Films et actuellement en tournage.

A la realisation, comme de bon ton pour une production televisuelle anglaise, l’on retrouve un realisateur chevronne en la personne de Herbert Wise (The Edgar Wallace Mystery Theater TV (1963), I Claudius TV (1976), Tales of the Unexpected TV (1979) ), et qui totalise déjà (a l’epoque) trente-deux annees de bons et loyaux services dans le media. A noter, que Wise a déjà touché pendant sa carriere au fantastique televisuel, un atout a ne pas negliger dans ce genre de cas.

Wise est donc on ne peut plus a l’aise dans le film a “costumes”, la direction d’acteurs, et la creation d’un atmosphere d’inquietude diffuse, de nervosite ou de fatalite comme il sied a ce genre de productions.

Sous la direction de Wise, le casting jouera leurs roles respectifs avec naturel, mene par Adrian Rawlins (Soldier Soldier TV (1993), An Evil Streak TV (1996), Harry Potter (2001 – 2011) ), dans le difficile role de la “victime” de la hantise, et accessoirement plus jeune membre du cast, et Bernard Hepton (The Six Wives of Henri VIII TV (1970), Z Cars TV (1967), Colditz TV (1972) ) dans le role d’un notable local au courant de l’”histoire” de la demeure, et figure paternelle au “hero”. Le premier apportera sa jeunesse, ses illusions et sa jouvencelle innocence, tandis que le deuxieme apportera le poids de l’”experience”, mais aussi d’une certaine “culpabilite” de sa generation.

TWiB jouera sur tout le “repertoire” du “Gothic” britannique avec “classicisme” et serieux; demeure isolee, environnement inquietant, tragedie, variation sur le theme du “Banshee” anglo-saxon, anonciateur de drames a venir, forcant le “hero” (ou plutot “anti-hero”, car “hero” malgre lui) a decouvrir le fond de l’histoire pour esperer en rechapper.

TWiB se rapproche un peu de par sa thematique de The Changeling (1980), meme si la finalite n’est pas exactement la meme (surmonter un drame pour George C. Scott dans TC, et echapper a un (possible) funeste destin pour Adrian Rawlins).

L’un dans l’autre, tous les elements pour passer un excellent moment de television “inquietante” sont ainsi reunis, laissant ce telefilm se “lire” avec la delicate impression que l’effroi va jaillir a chaque “page”.

The Woman in Black: 4.25 / 5