Devil Dog: The Hound of Hell TV (1978) – Curtis Harrington

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
bluesoul
Messages : 5097
Enregistré le : sam. sept. 27, 2008 4:09 pm
Localisation : Tokyo dans les annees 70s, baby! Yeah!

Devil Dog: The Hound of Hell TV (1978) – Curtis Harrington

Message par bluesoul »

Un groupe de satanistes se procure un chien pour l’offrir comme “enveloppe charnelle” a une creature demoniaque, avant d’ensuite s’arranger pour faire en faire adopter la progeniture par une famille, qui est tres loin de se douter qu’il viennent de laisser un monstre penetrer dans leur maisonnee…

Produit pour le compte du network CBS, ce telefright au titre, pas…tres engageant )8 verra Curtis Harrington (Night Tide (1961), How awful about Allan TV (1970), The Dead don’t die TV (1975) ) s’asseoir dans le siege du realisateur.

Sur ce metrage, le travail de Harrington, un petit artisan de la serie “B” comme “bis”, sera essentiellement d’essayer de faire peur au public avec un (quand meme) tres sympathique berger allemand qui fera vivre l’”enfer” a une famille de petits-bourgeois americains. Une tache donc pas vraiment “facile”, et pourtant…

Si le premier sentiment du spectateur est de se preparer a un festival de “camp” (“cu-cul” ou “nanardesque” en americain), le serieux apporte a l’entreprise decontenance dans un premier temps, pour ensuite fasciner et de finalement prendre au jeu le spectateur!

A noter que cinq annees auparavant, Harrington aura déjà oeuvre sur un sujet similaire—du moins au niveau du titre; The Cat-Creature TV (1973). Un homme predispose aux “terreurs domestiques” donc…

Harrington prend ainsi le pari risqué de jouer le jeu et de realiser un telefilm “straight” et d’eviter le deuxieme degre, prenant le risque—apparemment bien calcule—de sombrer dans le ridicule, ce qui ne sera pas le cas ici pourtant. A ceci plusieurs raisons…

D’abord, on notera la realisation solide et efficace de Harrington, realisation qui evitera les “effets de manche”, refusera le grand-guignol pour mettre en scene un insidieuse corruption familiale, dont le vecteur, sera effectivement…un chien…possede…par une entite demoniaque.

Si le scenario du duo Elinor Karpf & Steven Karpf (Terror in the Sky TV (1971), Sandcastles TV (1972), Gargoyles TV (1972), A Cry in the Wilderness TV (1974) ), eux-meme specialistes du “bis” sur petit-ecran, part sur les chapeaux de roues avec une sceance de satanisme et de possession animale (hors-champ), ils decideront heureusement de miser sur la sobriete par la suite, proposant plusieurs scenes de suspense ou d’entretenir une tension omnipresente par la presence du dit chien, chien que Harrington parviendra a debarasser de son encombrant aspet “sympatique” pour le rendre inquietant, voire sinistre, aide il est vrai par la partition d’Artie Kane (Looking for Mr. Goodbar (1977), Eyes of Laura Mars (1978), Night of the Juggler (1980) ).

Les efforts de ces “trois mousquetaires” seraient neanmoins vains sans l’implication du casting.

Parmi celui-ci, le casting sera largement domine par un Richard Crenna (Un Flic (1972), The Evil (1978), First Blood (1982) ) dans son role de pere de famille depasse par ce “mal” qui semble ronger sa famille. Yvette Mimieux (The Mercenaries (1968), Skyjacked (1972), The Black Hole (1979) ), dans le role de l’epouse victime, elle aussi de la “contamination”, sera plus en retrait—un peu trop, peut-etre, mais semble prendre un certain plaisir au “vice” et au final tend plutot bien la perche a Crenna, qui est parfaitement a sa place, dans le role de celui qui en vient a se demander s’il a “raison” ou s’il la perd…

Un petit telefilm de trouille (“telefright”), partant d’une idee pour le moins…”embarassante”, mais qui au final, et grace au talent des membres de l’equipe, et a des effets d’une simplicite etonnante(!), parvient assez facilement (en plus!) non seulement a tirer son epingle du jeu, mais a faire passer un “diablement sympathique” bon moment.

Un telefilm a regarder avec son “meilleur compagnon”…en le gardant bien a l’oeil, juste au cas ou…

Devil Dog: The Hound of Hell: 4.0 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Répondre