Les Goonies 35 ans après, avec cette fois-ci un vrai truc qui se passe à la fin. Comme je disais à la sortie de la salle, Spielberg a enfin trouvé son fils spirituel (et ça n'est pas Emmerich). C'est joliment fait, ça s'inspire pêle même de E.T, de l'Invasion vient de Mars, Stand By Me, Explorers, Michael Giacchino a pondu du John Williams mâtiné de coups de violons cuivrés à la Lost (genre, les tzoing tzoing à chaque fondu au noir qui annoncent la coupure pub), et le film reprend l'argument de The Man from Planet X d'Edgar George Ulmer :
le tout emballé avec les théories du complot chères à Abrams. "on nous cache tout, on nous dit rien".
Ca sent bon les souvenirs d'enfance et le spectacle familial des années 80. C'est indéniablement bien emballé, avec beaucoup de cœur et de détails (ex: dès la première scène, on voit que le gamin se bouffe les ongles et les peaux autour suite au décès de sa mère!). Maintenant... ces excès finaux de bons sentiments m'avaient déjà fatigué il y a 30 ans, et ça ne change pas vraiment aujourd'hui. Une nostalgie agréable mais bien millimétrée, avec une formule adaptée pour 2011. Mais toujours une formule à suivre. Pour une fis qu'Abrams ne faisait ni de remake, ni de séquelle, il n'a pas pu s'empecher de recycler de vieux trucs existants. De manière intelligente, c'est un fait. Mais quand même.
Le truc con qui me gâche un film : Elle Fanning, à peine 12 ans, s'apprête à devenir une excellente actrice. Mais déjà manipulée pour les besoins de l'image : la voilà décolorée en blonde avec des racines bien visibles à l'écran. Non mais quel besoin?
L'accident de train est juste

, les scènes d'action montrent à quel point Abrams sait donner à l'écran beaucoup plus que ce que le budget n'aurait permis pour le vulgus pecum. Les scènes de destruction sont vivantes et il sait placer ses personnages au coeur de l'action. Il y a aussi ce système narratif à la Lost, de garder le mystère pour le fin et toujours à base de vieux films révélant une certaine réalité secrète passée que les héros vont découvrir... on ajoute un peu de pression pour effrayer les jeunes spectateurs et hop, au final, tout va bien.
Il y a pas mal de plans rapides avec des inscriptions dans des coins, des noms furtifs ça et là et j'imagine qu'à son habitude, Abrams a du éparpiller certains clins d'oeil et autres pistes diverses qui seront possible de détailler avec le BD futur... comme la mouche, je pense qu'il fera partie de ma collection car même avec les réserves émises ci-dessus, j'ai bien apprécié dans l'ensemble. Il faut bien évidemment rester pour le générique final (les clins d'oeil pleuvent, jusqu'à William Castle et bien sûr George Romero) et faire le con sur My Sharona.
Vu dans la salle 1 de l'UGC CC HALLES : séance du vendredi 18h25 bondée, avec des applaudissements à la fin du film.
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