Dead Awake - Omar Naïm (2010)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21521
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Dead Awake - Omar Naïm (2010)

Message par Superwonderscope »

10 après avoir perdu des proches dans un accident de voiture, Dylan (Nick Stalh)a vu sa vie déraper. Il a perdu sa petite amie (Amy Smart) et travaille désormais dans un établissement funéraire. Se considérant comme mort socialement, il va jusqu'à simuler sa propre nécrologie et n'attend personne pour sa veillée funèbre. Se présentent toutefois deux personnes : Charlie (Rose McGowan) une junkie fana de veillées funèbres et son ex. Suivant Charlie, il va se rendre compte qu'il est peut être plus (ou moins) que mort. Charlie voyant qu'il se fait tirer dessus à deux reprises, et qu'il survit. Elle lui révèle qu'il est en fait déjà mort depuis longtemps, de par sa forte volonté à demeurer vivant, jusqu'à s'auto-persuader lui et son entourage. Ce qu'il ne croit pas.

Nouveau film d'Omar Naïm, auteur du très sympa Final Cut avec Robin Williams.

Image

Le film est excessivement difficile à résumer, tant la narration s'ingénie à perdre le spectateur entre passé présent et crépuscule entre la vie et la mort.

Honnêtement, j'étais complètement perdu après une demi-heure, ne sachant pas très bien où je me situais : un mort parlant de sa vie passée, de sa vie présente, ou un etre vivant à la recherche de la résolution de l'accident de ses parents (et encore, j'ai compris tardivement qu'il s'agissait de ses parents!), puisqu'il est persuadé qu'il y a autre chose derrière leur mort. En même temps, c'est un sentiment que j'apprécie dans un film : à savoir ne pas savoir sur quel pied danser et ne pas avoir de schéma prémaché devant les yeux et les oreilles. Sauf qu'ici, c'est très confus (trop) et que j'ai un peu lâché au bout d'une heure - pour reprendre avec le rebondissement (bienvenu) qui remet en question la compréhension de l'ensemble.

Globalement, cette histoire de mort-vivant
Spoiler : :
Nick Stalh est bien vivant, mais possède la faculté de voir les morts se débattre avec leur volonté de rester vivant aux yeux des vivants
est en fait une histoire de rédemption personnelle, de la faculté que chacun peut posséder à la lumière d'un événement dramatique de renoncer à la vie pour vivre dans l'ombre de la mort. C'est assez ambitieux, mais le très court budget et les conditions de tournage ne permettent pas d'avoir de véritables moyens techniques et narratifs pour s'y intéresser de manière totale et immersive.

La volonté de perdre le spectateur, à la manière d'un puzzle mêlant donc passé, présent et outre-tombe, plus un flashback dont on ne réalise que tardivement à quel moment il débute... c'est intelligent, mais trop confusant par moments. On n'obtient qu'une compréhension globale de toutes les implications que dans les cinq dernières minutes du film - et si l'on passe la déstabilisation de la première heure, le film s'améliore au fur et à mesure qu'on s'approche de la fin;

Côté caméra, ça reste centré sur les visages, les personnages et leurs interactions proches. Un style mouvant, aux couleurs brutes - dans un environnement qui oscille entre le clean (la maison funéraire) et le sale (les junkies, les rues, les ténèbres). Je peux comprendre qu'on ne rentre pas dans le film, le rendu n'est pas fait pour etre joli.

J'ai juste un problème entre le couple Nick Stahl/Amy Smart. Difficile de croire à leur amour profond et sincère qui dure depuis 10 ans. Il n'y a aucune alchimie entre les deux, et le réalisateur ne fait pas vraiment comprendre ce qu'elle peut bien lui trouver, intellectuellement et physiquement parlant. Hormis le fait de rendre son petit copain actuel comme un sportif débile.

Le trio d'acteurs s'en tire très bien, tout particulièrement Rose McGowan, que je n'avais jamais vu aussi touchante.


Un truc atroce : la partition musicale envahissante, quasi permanente qui tue littéralement l'émotion de certaines scènes en s'ingéniant à souligner de manières grossières le pathos général (le pétage de câble de Nick Stalh aux 3/4, ridicule et ampoulé). Absolument horrible.

Le Blu Ray US de chez Millenium est d'une laideur repoussante dans les scènes de nuit - ce qui constitue une bonne moitié du film. Les noirs sont moches, les scènes de couleurs paraissent surexposées. Je veux comprendre le bas budget et le tournage en 16mm, mais il y a des plans où l'on ne distingue presque rien :!:
1.78:1
1h33 - Dolby Tru HD avec st anglais. Environnement sonore plutôt enveloppant, discrète utilisation des canaux arrières, mais très efficaces.

Aucun supplément relatif au film, si ce n'est des films annonces de chez Millenium, dont un Leaves of Grass avec Ed Norton qui semble particulièrement gratiné )8 . Egalement, le TRUST de David Schwimmer avec Clive Owen qui me tente bien.

A noter que le film était au Marché du film de Cannes 2011...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre