
Une série de braquages inexpliqués mène sur la piste d'une actrice retirée qui prépare son retour sur scène et d'un mystérieux libraire nommé Mizuno qui se transforme en vapeur.
Curieux mélange de film policier et de science fiction, qui fait certainement partie des œuvres les plus étranges d'Honda. L'élément fantastique intervient à la moitié du film, pour prendre le pas sur le reste de la narration.
Il s'agit une variation sur le thème du Fantôme de l'opéra, Mizuno cambriolant les banques afin de donner l'argent à une actrice retirée et désargentée, afin qu'elle puisse remonter sur scène. Dont il est bien sur amoureux éperdu. Ce qui mène aux excès allant jusqu'aux meurtres par suffocation de ceux qui se mettent en travers de sa route.
Très jolis effets spéciaux d'Eiji Tsuburaya, qui privilégient l'étrangeté au côté épouvante. Une histoire centrée sur les éléments humains de la narration et non pas sur le côté "monstrueux" de cette vapeur humaine. Le film appuie sur le côté victime de l'anti-héros, prônant presque une certaine empathie. Il y a un côté héros romantique indéniable, qui culmine avec la scène finale dans le théâtre.
Honda réussit à dégager une certaine poésie de l'ensemble. Les plans de répétitions théâtrales sont empruntes d'un immense respect envers le travail de l'artiste. Dommage qu'un gigantestque flash back aux 3/4 perturbe le rythme du film pour expliquer la raison de son état
Spoiler : :
Cela m'a fait penser inévitablement à l'Homme H, mais également à The 4D Man... et plus anecdotique, The Amazing Transparent Man - mais qui lui était beaucoup plus ridicule.
Une réussite mineure, mais inattendue de la part de Honda, que je range aux cotés de curiosités comme Matango.
TohoScope 2.35:1, 92 minutes (donc pas la version américaine remontée et amputée de 11 minutes, fixant la narration via une voix off de Mizuno).