Par le réalisateur du Duiscours d'Un roi / the King's speech.
L'histoire vraie de Brian Clough, détesté ou adulé (c'est selon), qui deviendra en 1979 une gloire nationale, en récupérant l'équipe de Nottingham Forrest et en la menant à deux reprises à gagner la coupe d'Europe des clubs Champions, puis en reprenant la sélection anglaise. Le film raconte en flash-backs entre 1968 et 1974 son ascension fulgurante et sa déchéance ultra-rapide à Leeds.
J'avais un peu peur à la base (les films de foot, c'est vraiment pas ma tasse de thé), mais c'est un peu comme le Discours d'un roi. Ce qui intéresse Tom Hooper, c'est bien plus l'aventure humaine, le drame derrière la toile de fond du foot.
On retrouve les mêmes caractéristiques de mis en scène que le discours d'un roi. Contre-plongées vertigineuses, plongées de caméra mettant en valeur la grandeur démesurée des batiments vs la petitesse de l'humain. Mais également un visuel hyoper-travaillé : recréer le grain et les couleurs des retransmissions TV de l'époque, un souci infime du détail de l'époque, des accents (Yorkshire vs Sud de l'angleterre, par exemple), reconstituion historique... et un ton qui oscille entre la critique acérée, le drame et la comédie grinçante.
Les scènes avec l'équipe de Leeds, le côté très brutal du management choisi et la rébellion des joueurs semble amusante au début mais Hooper sait bien faire grimper le malaise de manière graduelle. Clough montre son armure se fissurer petit à petit, et c'est saisissant. Dommage que l'environnement familial se trouve plus dans le décorum qu'autre chose... on ne voit rien de cette influence sur sa vie propre. Erreur qu'Hooper a su corriger dans le discours d'un roi.
Michael Sheen est tout simplement monstrueux dans son role d'entraineur à l'égo surdimensionné, aveuglé par une ambition démesurée et une haine aveugle vouée à l'autre entraineur de Leeds (Colm Meaney, parfait lui aussi).
98 minutes pas spécialement révolutionnaires, le final manque peut-etre un peu d'un "bang" qui se fait sentir le long du film. Mais comme The Dmaned United se focalise plus sur l'humain, cela se termine justement pas la résolution plus "humaine" du(des) conflit(s). En fin de métrage, les vrais Brian Clough et Pete Taylor. le choix de Michael Sheen (très protéiforme, décidément) est on ne peut plus adéquat. Celui de Timthy Spall plus discutable sur un plan physique, mais comme c'est un acteur hors pair, as usual, tout passe.
Vu sur le BD anglais.
Tru HD de facture somme toute médiocre. ca manque d'ampleur dans les scènes de foue, de match... décevant. Mais la musique de Rob Stone se détache comme par magie par moments, c'est inattendu.
avec st anglais.
1.85:1
98 mn
Cote couleurs et piqué, c'est discret mais le travail est vraiment beau. c'est surtout notable sur les alternances cinéma/reconstitution tv en terme de rendu d'image.
pas vu les bonus.