Kym (Anne Hathaway) revient de cure de désintoxication pour assister au mariage de sa soeur rachel (Rosemarie deWitt). Au fur et à mesure des préparatifs et du mariage, les cicatrices enfouies se ré-ouvrent et l'on apprend que Kym, complètement stone, fut responsable de la mort de son petit frère. Ce n'est que le début du mariage.
Affublé d'une caméra à l'épaule tremblotante, Jonathan Demme fait le portrait très "cinéma-vérité" d'une famille américaine explosée en proie aux doutes et aux règlements de compte en douceur.
Mon problème avec le film : beaucoup trop long pour son histoire. Les scènes de mariage virent au documentaire, et certaines sont inutiles à l'action. C'est marrant de voir arriver des brésiliennes danser la samba en plein milieu, mais pourquoi faire durer les plans aussi longtemps? Idem pour les dialogues en pleine table de mariage. on comprend que c'est pour faire "ambiance" et appuyer la touche réaliste, mais j'en avais un peu marre au final.
Le point positif du film : les acteurs. Anne Hathaway prouve qu'elle peut donner le meilleur d'elle même bien dirigée, et avec un rôle plein de nuances. Cette post-adolescente en proie à ses démons intérieurs est un très beau portrait écorché. Ses rapports conflictuels avec sa sœur sont parmi les plus pointus du film. Le script et les dialogues de Jenny Lumet (fille de Sydney) donnent la pleine mesure de la nuance recherchée - et la direction d'acteurs de Demme est aussi très fine en ce sens. Ca ne cède pas à l'hystérie italienne-style, mais à un drame humain avec ses hauts et ses bas. ca ne cède pas à la facilité et balance le tout avec l'aspect supposé-festif du mariage. Une célébration multiraciale, là aussi assez rare pour être notée. En filigrane, Bill Irwin (le père) est une merveille de peine amère contenue.
Très belle scène entre Debra Winger (sa mère) et Hathaway qui se termine à coups de poings dans la gueule
. Ce rôle de mère distante est aussi une très belle réussite dans l'écriture et la mise en images. Dommage que cette caméra tremble en permanence (ou presque) le long du film. Ca m'a gaché la vision. je comprends ce que Demme souhaite faire, mais au bout d'une 1/2 heure, ça en devenait pénible à voir. Le choix de nla HD cam ne donne pas vraiment de sentiment de film.
NB : Roger Corman est au générique, mais je ne l'ai pas vu de manière explicite.un cameo parmi les invités?
Vu sur le BD français de chez Sony. Dû au choix du format, il y a pas mal de lumière naturelle et de ce fait, un pauvre niveau en lumière de manière globale. Côté son, du Dolby Tru HD qui n'est pas exceptionnel. Là aussi, un choix de mixage sonore qui ne favorise pas un même niveau de dialogues - connexe au choix filmique?-, et certains dialogues sont difficilement audibles dans les scènes de mariage.
