
J'avais tellement lu et entendu d'horreurs sur ce film que, bien qu'il ne s'agisse pas d'un grand, l'ambiance très BD qui parcourt le ton du Saint m'a paru agréable à voir... Val Kilmer se promène un peu, mais prend visiblement du plaisir aux divers personnages qu'il endosse.
Peu de scènes d'action réelles (explication plus bas sur la version sortie en salles qui a été coupée), le scénario se concentre surtout sur le parcours du Saint, ses transformations et ses motivations. Un ton assez léger par moments, clairement orienté BD - et visiblement assez éloigné du persoannge original de Leslie Charteris. N'ayant aucun souvenir de la série TV (Roger Moore ou Ian Ogilvy), je ne peux comparer quoique ce soit... si ce n'est que l'origine du Saint est ici dans un orphelinat où il décide de son nom d'emprunt à la suite d'un événement tragique.
Il y a tout de même un souci en plein milieu du film. La première partie est assez fun à voir - et la mise en scène exploite les recoins de Moscou adroitement... mais dès lors de la scène de fuite des deux tourtereaux, poursuivis par le fils de Tretiak, le scénario change de braquet et file vers un n'importe quoi assez curieux.
Ainsi la scène dans le sous-sol de l'immeuble, avec la rencontre de Frankie (Irina Apeksimova) sorte de voleuse franc-tireur et connaisseuse de l'underground moscovite. Elle n'a rien à faire dans l'histoire, arrive comme un cheveu sur la soupe et repart comme si de rien n'était... pour revenir à la fin et donner une pichenette gratuite au scénario. Difficile à avaler, quand même.
Et as usual pour ce type de prod maousse, des incohérences linguistiques en rafale. La meilleure : le leader Tretiak qui s'adresse à la foule des moscovites pour galvaniser leur citoyenneté russe... leur parle en anglais

Le final est assez spectaculaire : tout l'argent est sur l'écran, les milliers de figurants aussi.
Rien de révolutionnaire, filmé de manière très classique - mais avec une photo élégante. Cela enquille les péripéties parfois artificiellement (il y a beaucoup -trop-de rebondissements . tiens, il y a "Bond" dans rebondissements, et on en est pas trop loin, y compris sur la musique de Graeme revell) mais je devais être d'humeur tolérante hier soir, car je n'ai pas détesté ce film pour soirée pluvieuse.
J'ai commencé à écouter le commentaire de Noyce, et ça semble plutôt intéressant et instructif.
A noter que la version sortie en 1997 n'est pas la version finale telle que tournée et espérée par Noyce
Spoiler : :
Ce qui explique à mon sens le cafouillage scénaristique dès la fin de la scène sur les bords de la rivière. Et que la dernière demie-heure a été coupée du scénario original et remaniée.
Vus sur le DVD Z2 Paramount de facture honorable. Un son quand même bofbof dans les scènes d'ambiance, très plates; Les scènes d'actions ressortent plutôt bien, bien que la musique couvbre trop les dialogues dans les scènes de poursuite.
2.35:1
111 mn
5.1 anglais avec stf
film annonce et commentaire.