Un homme, heureux dans son couple et dans sa carrière, voit sa vie basculer le jour où une intérimaire commence à le suivre partout...

Bon, je sais pourquoi mais j'étais persuadé que Superwondie avait déjà fait un petit topo dessus. Mais, ça n'a pas l'air d'être le cas. Aussi, je me permet d'ouvrir les hostilités.
Obsessed, c'est un bon gros thriller domestique à base de harcèlement comme le cinéma américain mainstream nous en sert encore ponctuellement malgré l’évidente érosion du genre depuis une bonne dizaine d’années. Sa seule pseudo originalité : le couple de victimes est afro-américain et la psycho de service blanche. Pour le reste, le scénario suit fidèlement les grandes étapes de ce type de récit et l’esprit ultra conservateur de Liaison fatale, le modèle du genre, est respecté à la lettre.
Premier gros problème donc : on nage dans un océan de déjà-vu plutôt rance au niveau des idées véhiculées. Second soucis : non content d’aligner plusieurs situations à cheval entre l’absurde et le ridicule (le héros qui persiste à se taire sur le harcèlement dont il est victime, la scène débilos de l’attaque aux photos spasm), le scénario ne parvient jamais à trouver un équilibre entre les intérêts de l’intrigue et la mise en valeur de Beyonce (ici également productrice) dans le rôle de la femme pseudo trompée. En résulte un certain déséquilibre dans le traitement des 3 personnages principaux, avec l’impression chez le spectateur que plusieurs aspects importants du script ont été zappés afin de laisser davantage de temps de présence à l’écran à l’actrice-productrice. Ses 2 co-interprètes étant plus convaincants qu’elle, qui plus est dans des personnages plus intéressants, cette tentative maladroite de la mettre en avant n’arrange rien.
Au final l’élégance de la forme est peut-être le seul maigre élément positif de cet Obsessed à l’épilogue aussi prévisible que malodorant.
A oublier également : une bande-son à suspense redondante utilisée sans modération par le réalisateur.