Daimajin gyakushu - Kazuo Mori (1966)

[Superwonderscope]

Le combat final de Majin, dernier opus de la trilogie, avait lui aussi été diffusé au Max Linder à la fin des années 80. Il fera donc partie de la Majin Box sorti par Mill Creek aux USA en octobre 2011 (Blu ray avec st anglais)

Le BD de chez Kadokawa, en attendant :

[Superwonderscope]

J'en avais un souvenir assez vague (surtout celui de l'apparition finale de Majin, spectaculaire). C'est clairement orienté "enfants", ce qui annonce quelque peu l'orientation que la Diaei prendra avec Gamera. Des bucherons sont enlevé par un clan de samouraï afin de fabriquer de la poudre à canon depuis une mine de soufre. 4 enfants décident de traverser la montagne maudite de Majin vers la Vallée de l'enfer pour tenter candidement de secourir leur famille. Il sont poursuivis par trois samouraïs. Mais Majin of course, veille au grain.

De magnifiques plans d'extérieur, lumineux, verdoyants, abrupts. Qui renforce de la côté épique de l'odyssée des 4 jeunes garçons; leur vulnérabilité, leur solitude. Certes, leur voyage fait très "club des cinq", ce qui tranche avec les deux premiers épisodes. Mais le film n'est pas exempt de violence, de manière assez surprenante. Lors de l'escalade de la montagne, les quatre gamins sont balancés dans le vide et vont s’écraser un peu plus bas. Et le scénario n'hésite pas à faire mourir des protagonistes, jusqu'à

Spoiler : :

l'un des enfants qui va se noyer

tout comme

Spoiler : :

le jeune héros qui finit par se sacrifier à Majin pour sauver ses deux camarades

Idem pour l’attaque de l'aigle sur les trois samourais

L'histoire est quelque peu calqué sur Majin 1 et 2 pour la structure du film. On y retrouve un ou deux décors des autres métrages, par ailleurs... il semble que ce soit le film où Majin ait le plus de temps de présence à l'écran. Ça commence (sans générique) par une série de destruction (tempêtes de neige, cours d'eau en furie, montagne qui s'ouvre, Majin qui détruit tout) et , as usual, une fois que les méchants soient au bord de balancer tout le monde dans le d'eau sulfureuse, il apparait dans le 1/4 d'heure final et c'est l'apothéose. Superbes SFX en tous genres, violence barbare par courts instants. il y a une espèce de poésie dans es apparitions, surgissant de la neige avec cette lumière aveuglante. Un ajout de scénario : il possède un avatar en la personne d'un aigle qui surveille sa montagne.

87 minutes correctement emballées, dotées d'un superbe visuel (le transfert HD est de toute beauté comparé aux deux autres films).le final neigeux est original dans la tonalité (ça m'a fait penser aussi au final de Baby Cart 6, par ailleurs) et referme la trilogie là aussi de manière poétique.

Le BD Mill Creek est le meilleur des trois, AMHA. 2.35:1 et DTS HD MA japonais 2.0, avec sta
cote bonus : entretien avec le directeur photo, responsable des superbes SFX;