En Juillet 1976, un vol Air France Athènes Paris, provenant de Tel Aviv était détourné par des terroristes du FPLP et des Allemands de la Fraction Armée Rouge, un épisode du conflit israléo palestinien aussi célèbre que la prise d'otage de Munich.
Retenu à l'aéroport Ougandais d'Entebbe, alors sous la domination d'un Amin Dada totalement incontrôlable, les juifs furent séparé des autres passagers et menacés d'être exécuté. Les négociations étant dans l'impasse, Israël décida finalement d'envoyer un commando pour libérer les otages. L'opération fut un succès même si 3 otages furent tués, ainsi qu'un membre du commando israélien, le colonel Jonathan Netanyahou (Frère de Benyamin Netanyahou, l'actuel premier ministre israélien).
Cet événement tragique donna lieu à plusieurs films, quasiment tournés dans la foulée, dont "Raid sur Entebbe" d'Irvin Kershner (1976) et "Mission Yonathan"/"Operation Thunderbolt" de Ménahem Golan (1977).
Difficile de faire la différence entre le film de Kershner et celui de mémé, reconstitution assez fidèle de l'opération Yonathan, évitant l'une comme l'autre de trop verser dans un nationalisme exacerbé et dans le pathos, et s'attardant presque autant sur l'opération elle même que sur sa préparation et les problèmes Géo politique impliqués par celle ci. Tout juste notera t-on des combats un peu plus démonstratifs dans la de Ménahem Golan !
En 1986, Mémé a quitté Israel pour les USA et a racheté au début des années 80 avec son cousin Yoran une boite de prod inconnue du mon de "Cannon" et à déjà eu le temps de produire tout un tas de conneries avec Chuck Norris et Michael Dudikoff !
Et, là, voilà, qu'il balance "The Delta Force", sorte de coprod Américano israélienne (La plupart du staff technique est israelien) , qui s'avère être une sorte de remake sous testostérone de "Opération Thunderbolt" (Si ce n'est que l'action concerne désormais les USA et celle ci se déroule non plus en Ouganda mais à Beyrouth!), ou Mémé, alors en plein délire ultra nationaliste Américain, ou peut être plus prosaïquement par pur démagogie commerciale (Je suppose que mémé se fout du Vietnam !
), nous balance ce qui est probablement le film le plus symbolique de la Cannon !C'est à dire, une ode décomplexée à l'Amérique Réagienne revancharde, ou tout le monde vie heureux et en bonne harmonie (Faut voir les otages boirent des bières tous ensemble en chantant "God bless América" dans une des dernières séquences du film !
), et qui n'apprécie pas beaucoup que des terroristes arabes, des vietcongs hargneux ou des communistes viennent l'emmerder !Revoir aujourd'hui les classiques de la Cannon, permet cependant de constater que les films malgré leur côté un peu, heu, débile, étaient tout de même pas mal du tout techniquement (Surtout si on les compare aux DTV de guerre bien cheap d'aujourd'hui !), bénéficiant visiblement de budgets et de moyen matériel plutôt confortables.
Et le fric investi, dans "Delta Force", se voit clairement à l'écran, que se soit au niveau de son casting rigolo de bisseux et vieilles stars (Chuck norris, Lee Marvin, Robert Forster, George Kennedy, Shelley Winters, etc, etc ...), des décors naturel et des scènes d'actions !
Si le film est un peu lent à démarrer et que la prise d'otage concentre la majorité des scènes lacrymales un peu too much qu'avait su éviter le film orignal (Ah, cette hôtesse de l'air courageuse refusant d'appeler les otages israéliens car elle est d'origine allemande, ou ce prêtre catholique se joignant à eux parce que Jésus était juif !
), lorsque l'action démarre pour de bon, ça pète vraiment de tout les côtés et on voit clairement la différence entre un film se voulant réaliste, comme "Opération Thunderbolt", ou l'assaut était rapide ou évitait de tirer dans la tas, et un actionner nawak comme "The Delta Force", avec lance rocket, moto lance missiles, Lee Marvin en vieux capitaine bourru et Chuck Norris montant dans un avion sur le point de décoller ! 
Bref, du grand spectacle, finalement assez loin du nanar souvent moqué, de plus soutenu par le superbe score d'Allan Silvestri, à regarder certes avec un certain recul, mais qui tient encore aujourd'hui étonnamment bien la route !
Voir les 2 films de Ménahem Golan dans une courte période s'avère en totu cas une expérience assez amusante, résumant bien les différentes facettes du personnage, du producteur israélien au Roi de la série B américaine limite débile et aussi parfois, ne l'oubliont pas, de films plus étonnant, comme les adaptations de "La belle au bois dormant" ou du "Petit chaperon rouge", sans compter "Le roi Lear" par Jean Luc Godart !
Sacrée Mémé !
Chuck rulez!
L'epoque des cinoches de quartier avec leurs peloches italo-americo-philippino-Golan-Globus me manque terriblement. 
et justement..car j'ai l'impression qu'il s'en parle très peu (les touristes manga-gagas alors ça oui tjrs pareil 
...) . comment se situe la mémoire du cinéma au japon .? y'a t'il des cinémas de quartier qui font des retrospectives de films européens ou américains 70-80's ?
!). Paradoxalement, je crois que tous ces films sont sortis en salle a l'epoque... 
Ajoutons que les masters des vieux films sont souvents fatigues 
Et que lorsque p.ex. Star Channel est passe a la HD, la chaine non-HD passait en continue une "bande" de pub pour les souscriptions en bas de l'ecran! 
D's'le!