Un ancien sportif au bord du gouffre (Marc Blucas) se fait mordre par une belle étrangère (Nicki Aycox)qui est en fait la compagne échappée d'un prédateur/métamorphe agressif (Naveen Andrews). La morsure révèle en fait la nature animale enfouie au fond des hommes et des pouvoirs insoupçonnés, dont celui de se transformer.
Curieuse production AWP, sortie chez nous en Blu ray chez Emylia. De retrouver Naveen Andrews (qui jouait Sayed dans la série Lost) dans une série B érotico-ogre, ça fait assez bizarre, aussi...
L'ambiance et l'histoire fait beaucoup penser à la série True Blood, avec son histoire centrée autour d'un bar (tiens, tiens), de mélange d'alchimie animale, de drame humain, de fin fond de l'Amérique travailleuse, de sexe torride et de gore à grands coups de gorges arrachées et autres cages thoraciques défoncées.
Il y a un peu plus d'ambition que la moyenne des séries B US, et malgré un scénario pas toujours maitrisé, cela se suit de manière assez plaisante. Il y a une nette emphase sur les scènes de cul entre Marc Blucas et Nicki Aycox qui est décidément peu avare de ses charmes et très "hot", notamment dans une scène à la 9 semaines 1/2 ou elle se fait dominer sauvagement sur un capot de voiture, sous la pluie, contre un mur... enfin bref, c'est plutôt elle qui donne le ton. et rebelote trois minutes après.

Quelques transformations plutôt bien torchées, du gore juste ce qu'il faut, des métomorphes somme toute médiocres mais, dans les batailles, que l'on distingue comme étant plus stylisés qu'autre chose. En fait, pour une série B, il semble y avoir un peu plus d'argent qu'à l'habitude, et ça se sent de par le soin apportés à l'ensemble.
Le scénario s'ingénie à vouloir offrir quelques rebondissements pour aboutir à un affrontement final attendu et sans grande tension. mais ce n'est pas ce qui est le plus intéressant dans le film, qui réussit plus à faire ressentir quelque chose pour le parcours de son héros déchu qu'autre chose. Pas toujours réussi là aussi (l'acteur n'est pas vraiment un trésor d'expressivité) mais on sent la volonté de sortir des sentiers battus.
C'est pas la péloche de l'année, mais même si l'on n'émerge pas avec un sentiment féroce d'originalité, c'est pas trop mal torché! Et il y a comme un effort global de porter le niveau un peu plus haut. En terme de soin technique, ça se rapproche un peu du Prowl de Patrick Syversen, pour donner une idée.
Le BD d'Emylia offre une piste DTS HD MA anglaise avec st amovibles. Pas spécialement renversante mais qui offre une certaine limpidité dans les dialogues et les effets sonores. Le visuel manque quand même de précision, de définition. des contours de personnages mal dégrossis, des flous... c'est pas la panacée. mais bon, à 3.99€, je ne fais pas la fine bouche.
Le verso de la jaquette est effarant de fautes, d'approximations et, à mois que je me trompe, n'indique pas le commentaire audio qui accompagne l'édition.
1.85:1
AVC 1080p
1h33
NB: le film est signé Arnold Cassius, qui n'est autre que le pseudo de Douglas Aarniokoski, réalisateur de Highlander : Endgame et réal seconde équipe émérite.
NB 2 : Blucas regarde un film de loup-garou à la TV, que je n'ai pas réussi à identifier (mexicain, peut - être?)