Dans l'entourage de la baronne de Santi évolue une foule de personnages aussi corrompus les uns que les autres : l'escroquerie, le meurtre et le kidnapping y sont monnaie courante.

Cette présentation Dino De Laurentiis, coproduction italo-franco-monégasque, marque la première des deux collaborations entre Carlo Lizzani et le binôme de scénariste Nicola Badalucco/Luciano Vincenzoni, qui travailleront ultérieurement sur le dernier film de René Clément, La Baby-sitter, et le bien allumé Gran bollito de Mauro Bolognini. Curieusement, malgré sa distribution haut de gamme et une sortie en salles sur notre territoire sous le titre Scandale à Rome, cette satire de la haute société de la capitale italienne s’en est allée rejoindre les nombreux titres de Lizzani aujourd’hui tombés dans l’oubli.
Comme très souvent chez ce cinéaste, le résultat souffle le chaud et le froid. Le chaud, c’est son interprétation bien relevée, Lisi, Berger, Caprioli et les autres se prêtant de bon cœur au jeu de massacre collectif organisé par Lizzani et ses collaborateurs. Le chaud, c’est également le clinquant de circonstance de sa production design – orchestrée par une grosse pointure en la matière, Flavio Mogherini - et la patate du score psychè-rock-pop-lounge de Luis Bacalov (avec contribution vocale de Richard Cocciante). Le chaud enfin, c’est la férocité de la satire et la cruauté de sa conclusion, qui
Spoiler : :
Si le bon côtoie donc le moins bon ici, Roma bene demeure globalement une bonne pioche au sein de la filmo du sieur Lizzani. Les amateurs de comédies italiennes vitriolées devraient en tout cas apprécier.