Rainbow Eyes - Yung-Ho Yang (2007)

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Superwonderscope
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Rainbow Eyes - Yung-Ho Yang (2007)

Message par Superwonderscope »

Les policiers Kyung-yoon Cho et Eun-joo Park sont à la chasse d'un tueur en série qui vient de découper brutalement deux homme selon un même M.O. En parallèle, Cho supporte un lourd tribut de la recherche d'un de ses vieux amis disparu il y a une dizaine d'années, recherches qu'il n'a jamais voulu commencer, au grand dam de sa soeur.

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Dès le début du film, quelque chose m'a fait tiquer et j'ai irrémédiablement pensé à
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The Crying Game
concernant le retournement de situation et donc la solution du film. La fin m'a appris que j'avais partiellement raison, car le scénario offre suffisamment de pistes multiples pour sécuriser le twist final (qui arrive après le début du générique final!). L'intrigue est plutôt complexe et le scénariste s'ingenie par ailleurs à complexifier encore et encore son intrigue et ses ramifications.

Le ton très mélodramatique employé plombe quelque peu le film qui ne fait que reprendre des codes tragiques propres aux melos hollywoodiens des années 50, avec un soupçon de 21e siècle pour les relations amoureuses. La scène finale fait d'ailleurs beaucoup penser à
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Thelma et Louise
même dans le ton général d'émancipation sociétale coréenne dont la rigidité est pointée du doigt. De manière maladroite,n caricaturale parfois et démonstrative, mais le point est fait.

Le déroulement du thriller est très classique, la mise en scène des meurtres surdécoupée et le sang gicle numériquement, tous comme les morceaux de corps. Comme à l'habitude, les problèmes viennent d'un événement du passé. Cette fois-ci couplée avec une histouire militaire. La curisoité du film vient à ce qu'il touche des sujets hautement tabous en Corée : homosexualité -vue ici sous un prisme excessivement cliché-, viol masculin et, donc,
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transexualité
le tout teinté d'une inévitable tragédie. Se greffent des histoires d'amours contrariées, là aussi de manière inévitable vu le sujet. Ca m'a fait tiquer le long du film, comme si le flic homophobe (caricatural àl 'extreme, d'ailleurs!) ne faisait que renforcer un certain parti-pris assez déocurageant sur la vision des sexualités des personnages.

C'est en fait le plan final post-générique qui vient
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remettre les pendules à l'heure, dégageant l'aspect homosexuel de toute raison des meurtres, puisque le coupable est tout autre
Même si le héros en vient à accepter
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son amour pour son ancien ami, qui est donc devenue sa petite amie sans qu'il le sache
, c'est bien un amour non réciproque
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qui est à l'origine de tout

A noter que cette histoire de révélation finale après le début du générique semble une habitude en Corée. the Murderer/Yallow Sea a fait exactement la même chose.

Techniquement, c'est très mitigé. Abus de filtres jaunes verts et j'en passe, volonté d'estéhtiser à n'importe quel prix et une caméra atteinte de parkinsonite aiguë, doublée de jump cuts incessants qui rendent illisibles les scènes de poursuites (dont la finale moto/voitures) jusqu'à tuer tout suspens et dénaturer les cascades - en leur retirant tout impact spectaculaire. un comble.

Rainbow Eyes possède un titre un peu idiot à mon sens, mais très en phase avec son coté mélo! Il reste un thriller un peu longuet, trop complexe dans son intrigue mais qui génère quelques belles surprises au final sur l'identité du tueur. un peu comme si le spectateur se doutait à 'lavance de la chose, mais que le scénariste possède déjà une longueur d'avance, et le fait savoir à intervalles réguliers dans le dernier quart.

2.35:1
5.1 coréen avec sta
16/9
1h39.

DVD coréen chez Enter One.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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