Dirty Girl - Abe Sylvia (2010)

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Superwonderscope
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Dirty Girl - Abe Sylvia (2010)

Message par Superwonderscope »

Oklahoma 1987. Danielle (Juno Temple) a la réputation d'etre la traînée du lycée. Elle se retrouve en classe de rattrapage suite à un dérapage verbal, et se lie d'amitié avec Clarke (Jeremy Dozier-impressionnant!), un ado obèse dans le placard battu par son père.
Danielle apprend par hasard que le père qu'elle n'a jamais connu habite en Californie. A la suite d'un concours de circonstances, Clarke vola la voiture de son père, et ils partent tous les deux sur la route.

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Pour Dirty Girl, il faut repenser à tous les films pour ados faits depuis une vingtaine d'années... et se dire que le réalisateur/scénariste a fait exactement le contraire.

Un parti pris réaliste, et d'honnêteté face au sujet. Des crises d'angoisse existentielles d'adolescents mal dans leurs peaux et qui ne se retiennent pas d balancer des horreurs et autres injures les uns les autres. pas de cordon sanitaire autour des comportements et dialogues afin d'éviter une interdiction (le film fut classer "R" aux USA, ce qui lui couta sa visibilité).

C'est parfois abrasif, souvent drôle et tendre et j'ai vu à l'écran une histoire d'amitié qui se construit de manière attachante - et réelle. I y a une véritable alchimie entre les deux leads, dans ce road-movie pas comme les autres.

Le réalisateur sait alterner des scènes de comédie pure et révèle Milla Jovovich comme douée pour cela. son rôle de fille-mère qui tombe dans les pattes d'un mormon (Wiliam Macy) est là aussi touchant et réussi. Il ya d'autres scènes qui tendent au rêve et au surréalisme, dont une avec un danseur se rendant à Vegas qui fait un strip dans un drive-in abandonné.

En fait, rien n'est fait pour caresser le public ado dans le sens du poil. Les héros sont des anti-héros que personne n'apprécie du temps du lycée. Leur comportement est en inédéquation avec ce qu'on attend d'eux. Voir les modèles à la John Hugues (genre Breakfast Club) qui sont bien ternes et bien proprets, finalement, en comparaison.

Un scénario riche, des éléments maitrisés et un film qui met la pêche au final. un certain classicisme dans son écriture (le but du voyage n'est pas aussi important que la découverte de soi-même), mais une sorte de glorification de l'imperfection comme outil d'accomplissement. Une sorte de rédemption hors des circuits habituels du cinéma de masse ho:lywoodien, ce que le film ,'est assurément pas.

Mention spéciale à Mary Steenburgen pour le rôle de la mère coincée de Clarke qui finit par péter un joli boulard au final.

Et Juno Temple, une véritable/formidable révélation, qui enfonce sans souci Ellen Page et ses interprétations qui se ressemblent toutes, au final.

Le film a été largué sans passion par TWC ert s'est pris une veste au cinéma. inexistant, le film a disparu rapidement des radars. et c'est vraiment dommage, car il s'agit d'une histoire adolescente en rupture avec énormément de produits récents.
original, pas dénué de fautes mais honnete, direct et très plaisant.
Vivement recommandé!

Vu sur le dvd US ( pas de BD à l'horizon pour le moment)
2.40 : 1
89 mn
5.1 avec sta

pas ecoute le commentaire du real, ni vus les scènes coupée + celle extended...

NB : j'adore la version de "heaven is a place on earth" de belinda Carlisle, chantée par jeremey Dozier sur un lit-masseur en vibration totale :D

NB 2 : la B.O contient des classiques 80's qui trouvent leur place d'excellente manière le long du film. nostalgique, mais à propos:
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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