The Trap - Sidney Hayers (1966)

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Superwonderscope
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The Trap - Sidney Hayers (1966)

Message par Superwonderscope »

VF : "L'aventure sauvage" ou ""Le Piège".

Un trappeur canadien isolé nommé Jean la Bête (Oiver Reed) prend pour femme une jeune muette nommée Eve (Rita Tushingham) contre sa volonté et l'emmène dans son chalet au fond des rocheuses canadiennes.

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Une très bonne surprise que ce film d'aventure britannique en Scope (Panavision 2,35:1) tourné en décors naturels au Canada (Colombie Britannique).

C'est en effet sauvage comme ambiance, avec une attaque animale d'excellente facture. Des loups (ahem... des chiens, en fait :D ) qui poursuivent un Oliver Reed boitillant à travers une foret enneigée : ça donne une scène spectaculaire, bourrée de suspens et de violence. Un peu à l'image du film : brut et qui rentre dans le lard.

En fait, le film n'a perdu aucun impact 46 ans après sa sortie. Un scope magnifique qui capte à merveille les paysages canadiens : cela donne un cachet majestueux à la production. Hayers (un réalisateur à redécouvrir impérativement!) possède un oeil pour l'aventure, le dépaysement, et la réalisation de plans prenants.

Un scénario linéaire qui parle de scènes d'un autre temps : où des femmes étaient vendues aux hommes travaillant dans les coins reculés du Canada. Des veuves avec enfants en bas âge ou des reprises de justice expédiées loin du territoire britannique. Ici, une jeune muette dont la famille a été exterminée par des indiens Blackfoot, vendue au trappeur par la femme de la famille qui l'a recueillie. Le reste est à l'avenant, jouant la carte du brutal.

Le tournage n'a pas du être de tôt repos...même si les intérieurs ont été faits à Pinewood et quelques scènes (canoë, chute dans le vide...) avec des transparences, la majorité des scènes ont été tournées in situ, sur quelques saisons et en extérieur. Conditions difficiles qui transparaissent parfaitement à l'écran.

Le couple Reed/Tushingham marche à fond : ils sont formidables tous les deux, Reed littéralement habité par son rôle de bête fauve recluse, violente mais souffrant de sa solitude et s'humanisant petit à petit. idem pour le parcours inverse de Eve, repliée, peureuse mais qui se révèle toute autre au intact de la nature sauvage et du trappeur qui tente de la violenter.

Quelques scories, comme les deux méchants indiens joués par des acteurs affublés de perruques passablement ridicules - alors que la tribu indienne au final, jouée par des acteurs du cru, s'avère totalement crédible.

Une partition superbe de Ron Goodwin donne la touche finale à un métrage un peu tombé dans l'oubli, ce qui est grandement dommage. Il se dégage un côté cinoche du dimanche après-midi : classique, direct et très "comme on en fait plus". Et qui traversé le temps de manière surprenante. Il y a dans ce Trap-là un souffle romanesque et d'aventures indéniables, un focus sur le scénario qui ne se perd pas dans des méandres de sous-intrigues inintéressantes.

Très recommandé!
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