Quand le Paul Greengrass de Green zone et le Tony Scott de la doublette Man on fire / Domino se rencontrent, on obtient le Daniel Espinosa de ce Safe house, réalisateur désormais à suivre après l'intéressant polar social Easy money sorti l'an passé. Je suis conscient que ces références ne sont pas gage de qualité pour tout un chacun, mais elles ont au moins le mérite de situer l'exigence technique recherchée par le metteur en scène.
Cinémascope chiadé à la photographie cramée et granuleuse. Montage vif, faisant parfois se superposer images et dialogues de deux séquences simultanées. Filmage souvent au bord du vertige, mais toujours lisible. Très nombreuses scènes d'action brutales et sauvages, redonnant une fois de plus du plaisir à suivre poursuites automobiles et corps à corps animaux. Et surtout, extraordinaire mise en valeur des topographies, ici la ville de Cape Town, ses rues grouillantes, son stade animé, ses townships tortueux de bois et de tôles ondulées. Ces derniers, cadre d'une anxiogène poursuite entre des types sur les toits et une camionnette au sol, rappellent évidemment le Baghdad filmé par Greengrass.
Tout ceci est au service d'une basique et efficace histoire d'espionnage et de conflits d'intérêts entre différentes cellules internationales, dans la droite lignée d'une oeuvre telle que Les trois jours du Condor. C'est donc du tout bon.
Et le défilé sympathique d'acteurs reconnus de second plan, pouvant à tout moment se retrouver avec une balle dans la tête, ajoute du piment au déroulement de l'intrigue décidemment pas avare en rebondissements.
Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
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Re: Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
Tout le contraire pour moi. Chiant, illisible, pas original pour un sous, une endive (Reynolds), photo moche. 2h de vide 


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Re: Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
D'accord avec toi dans l'ensemble, à l'exception du fait que j'ai trouvé que le début partait plutôt bien (la 1ere poursuite bien violente).Plisken a écrit :Tout le contraire pour moi. Chiant, illisible, pas original pour un sous, une endive (Reynolds), photo moche. 2h de vide
Mais très vite ça se transforme en un énième sous Bourne (dont pour moi Bourne 2 et 3 en sont les 1ers exemples) qui se contente d’enchaîner toujours les mêmes scènes d'action irréelles, autour d'un McGuffin complètement bidon avec traitre de service etc...

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.

Et pourtant...
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Re: Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
Une fois n'est pas coutume je partage l'avis de hitcher.
Ça partait pourtant bien, avec tension et nervosité, mais passé l'introduction on se lasse progressivement jusqu'à s'ennuyer carrément devant des séquences pourtant spectaculaires mais déjà vues en mieux dans les "Bourne"... Difficile aussi de s'intéresser aux personnages souvent stéréotypés (on voit venir le "twist" à 10 kilomètres...) dont plusieurs passent dans le film et disparaissent avant qu'on ait eu l'occasion de les connaitre un minimum. Dommage car le point de départ et l'histoire générale avaient du potentiel. A voir quand même pour les acteurs principaux et un savoir faire technique évident mais il ne faut pas s'attendre à quelque chose de mémorable.

Man-eater
Re: Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
L’ombre de la saga des Bourne plane lourdement sur ce Safe house, que se soit dans la forme - avec une réalisation très « mobile » dans ses séquences d’action, censée transmettre au spectateur une impression d’ultra réalisme - ou le fond, nouveau discours critique à l’égard des services secrets des grandes puissances mondiales, peuplés d'hommes de peu d’éthique ne valant souvent guère mieux que ceux qu’ils traquent. Beaucoup de redite donc, à tous les niveaux, pour un résultat malgré tout agréable à suivre. Le récit file droit, l’interprétation se pare de quelques solides atouts séduction dans les seconds rôles (Brendan Gleeson, Robert Patrick, Ruben Blades, Sam Shepard) et le cadre sud-africain apporte un peu de sang au sujet.
Moins excusable que le manque d’originalité globale du projet est en revanche le peu de vraisemblance de certains aspects du script, comme le côté boy-scout idéaliste du personnage central - assez étonnant pour un agent responsable d'une « safe house » - ou le relatif manque d’organisation / laxisme de la CIA dans le domaine de la protection de son staff dirigeant, lequel semble évoluer en toute liberté en dehors de la maison mère. Enfin, difficile de pas parler de cliché quant au twist de fin de film, lié à l’identité du traitre de service.
Du déjà-vu, n’évitant pas conventions et facilités, mais assurant dans l’ensemble correctement le spectacle. Moyen.
Moins excusable que le manque d’originalité globale du projet est en revanche le peu de vraisemblance de certains aspects du script, comme le côté boy-scout idéaliste du personnage central - assez étonnant pour un agent responsable d'une « safe house » - ou le relatif manque d’organisation / laxisme de la CIA dans le domaine de la protection de son staff dirigeant, lequel semble évoluer en toute liberté en dehors de la maison mère. Enfin, difficile de pas parler de cliché quant au twist de fin de film, lié à l’identité du traitre de service.
Du déjà-vu, n’évitant pas conventions et facilités, mais assurant dans l’ensemble correctement le spectacle. Moyen.
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Re: Sécurité rapprochée (Safe house) - Daniel Espinosa (2012)
Un bon divertissement a ne pas prendre au premier degré bien sûr
Ce Safe House réussit son objectif divertir avant tout. avec d'un coté un solide casting toute un tas de vieux routard. Et bien sûr la grosse vedette qui tient tout le projet sur ces épaule les 3/4 du temps.
C'est vrai que le Denzel c'est un peu un mythe cinématographique du coup il en fait peu, voir il se relâche complètement sur la fin
Ryan Renold dans un numéro de boycott à laisser de coté ces tics de Blade 3/Green Lantern pour offrir une prestation musclée et réaliste, scéne d'adieu a l'aéroport plutôt réussit. C'est maigre serte mais ça a le mérite de se voir à l'écran.
Un film qui démarre sur les chapeaux de roues avec une convaincante course-poursuite en ville après l'évasion de cette Safe House. Par la suite, si les scènes d'action s'enchainent sans temps mort, le scénario prend petite à petit l'eau, on sent que tout cela est cousu de fil blanc, on voit arriver la fin minable (en dehors du combat de Reynolds avec ce jeune blanc bec lui aussi débutant au sein de la CIA) avec son discours de prise de conscience c'est simple le film de Roger Donaldson avec Colin Farrell passait mieux à ce niveau. Depuis les 3 jours du condor de Sydney Pollack le film d'espionnage a largement fait le tour du sujet, et le serpent s'est à de trop nombreuse fois mordu la queue.
Du coup se n'est qu'un bref petit divertissement de plus qui sous couvert d'une mise en scène professionnel a le mérite de moins faire mal au crâne qu'un Paul Greengrass
et qui offre quelques rares moments inspirés digne d'un Michael Mann dans ces oeuvres. Je pense notamment à l'incident de tir entre Reynolds et des agents de sécurité à la sortie d'un stade au milieu de la foule.
Visionner sur le Br éditer par Universal.

C'est vrai que le Denzel c'est un peu un mythe cinématographique du coup il en fait peu, voir il se relâche complètement sur la fin

Un film qui démarre sur les chapeaux de roues avec une convaincante course-poursuite en ville après l'évasion de cette Safe House. Par la suite, si les scènes d'action s'enchainent sans temps mort, le scénario prend petite à petit l'eau, on sent que tout cela est cousu de fil blanc, on voit arriver la fin minable (en dehors du combat de Reynolds avec ce jeune blanc bec lui aussi débutant au sein de la CIA) avec son discours de prise de conscience c'est simple le film de Roger Donaldson avec Colin Farrell passait mieux à ce niveau. Depuis les 3 jours du condor de Sydney Pollack le film d'espionnage a largement fait le tour du sujet, et le serpent s'est à de trop nombreuse fois mordu la queue.
Du coup se n'est qu'un bref petit divertissement de plus qui sous couvert d'une mise en scène professionnel a le mérite de moins faire mal au crâne qu'un Paul Greengrass

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Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

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