GoldenEye - Martin Campbell (1995)

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Manolito
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GoldenEye - Martin Campbell (1995)

Message par Manolito »

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Après qu'une station de communication russe a été détruite suite à une mystérieuse onde électromagnétique, James Bond part enquêter à Saint-Pétersbourg sur les traces d'un mystérieux marchand d'arme.

Après l'échec commercial de "Permis de tuer" et les soucis de la MGM, la série des James Bond connaît une longue pause de cinq ans, pour revenir en 1995. Le nouvel acteur en place est Pierce Brosnan qui sera le titulaire du rôle pour une dizaine d'année.

Ce James Bond a aussi la particularité d'être le premier à se situer vraiment dans l'après-guerre froide. Le film pose d'ailleurs un fond géopolitique plutôt cohérent et intéressant pour la série, avec ce décor frappant du cimetière du statues soviétiques, le personnage crypto-fasciste joué par Sean Bean.

En fait, "GoldenEye" fait cohabiter plus ou moins bien deux personnalités. Le James Bond à l'ancienne, tendance Roger Moore, avec blagues salaces et calembours, décors de rêve (Monaco, les Caraïbes), cascades extrêmes poussant parfois le bouchon bien au-delà du crédible, effets spéciaux old school très appliqués (maquettes, fonds bleus)...

Mais il y a aussi une volonté d'approfondir James Bond, de le poser comme un personnage (un peu) hanté par la culpabilité, démodé, fruit d'une époque révolue... Niveau action, il y a une scène de close combat vers la fin qui joue la carte d'un réalisme dur, très annonciateur de "Casino Royale". Toutefois, si cette dichotomie donne un ensemble plus profond que le James Bond moyen, c'est sans vraiment aller au bout des choses ou de ses idées.

Au niveau des grosses scènes d'action, "Goldeneye" est curieusement assez faible. Son prologue est moyen, se concluant par ce qui est peut-être LA cascade la plus invraisemblable de toute la série des James Bond - ce qui n'est pas peu dire. La poursuite en tanks dans Saint-Pétersbourg offre quelques plans impressionnants dans un décor inédit. Mais se conclut de façon là aussi parfaitement improbable (comment James Bond se retrouve devant le train ??). Enfin, le final est classique, sans plus. Bref, il manque à "GoldenEye" des moments vraiment époustouflants comme la séquence aérienne de "Tuer n'est pas jouer", les scènes de ski de "Au service secret de sa majesté" ou "L'espion qui m'aimait", ou la poursuite à Madagascar de "Casino Royale"... En fait, s'il ouvre le cycle des Brosnan, "Goldeneye" laisse sur une impression d'inabouti, mois spectaculaire que les bondissants "Demain ne meurt jamais" ou "Meurs un autre jour", mais aussi moins fort côté personnages que "Le monde ne suffit pas".

"Goldeneye" propose une distribution intéressante, avec beaucoup de visages familiers comme Sean Bean, Robbie Coltrane, Gottfried John, Alan Cumming, Joe Don Baker ou Tchéky Karyo. Izabella Scorupco est une jolie James Bond Girl, mais aussi une actrice assez fade, et mal mise en valeur par une coiffure et des fringues très moyennes. Par contre, Famke Janssen déchire l'écran à chacune de ses apparitions en mante religieuse nymphomane, personnage très caricatural, mais certainement impressionnant !

Un dernier paragraphe pour la musique d'Eric Serra, vraiment pas terrible, qui montre les limites de ce compositeur dont je n'ai jamais compris l'intérêt : une boite à rythme faiblarde, une basse fretless qui fait mollement n'importe quoi, quelques accords de synthés, ça ne fait pas une musique de film. La chanson finale interprétée par Serra lui-même est sans doute la pire de toute la série !! Bref, après avoir vu "Tuer n'est pas jouer" il y a quelques semaines, l'écart qualitatif entre le dernier score de Barry et celui-ci est franchement abyssal !

Vu sur l'édition dvd US de 2006 (dite "Ultimate Edition") ci-dessus. Si certaines copies de cette salve aavaient été bidouillées un peu lourdement à mon goût (L'espion qui m'aimait, Au service secret de sa majesté), celui-ci est un dvd vraiment très sain. Aucune poussière ou rayure à l'horizon, mais aussi aucune impression de lissage trop extrême, on repère quelques petits halos sur une poignée de plans, mais cela reste très discret. La copie 2.35 16/9 est très cinéma, très naturelle, propre, vivante, avec une excellente définition et aucun problème vidéo même minime. Le transfert NTSC passe sans problème en 24 images par seconde. Un très bon dvd. La bande son anglaise DTS 5.1 tient bien la route, un peu lourde dans le caisson parfois, mais c'est globalement de très bonne qualité aussi. Avec VF et STF.
Superwonderscope
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Re: GoldenEye - 1995 - Martin Campbell

Message par Superwonderscope »

Revu sur le BD français disponible dans la Box Bond 50.

Je l'avais vu au cinéma, racheté en LD et... patatras. cette nouvelle vision m'a un peu déçu. Je rejoins les points soulevés par Manolito / le coup du tank vs train est assez énorme comme inadéquation et la pauvre Izabella Scorupco n'est pas avantagée par une choucroute Biguine de fin de cuite pas seyante du tout.

Le gros plus, c'est le travail de Derek Meddings sur les miniatures. Il a accompli un boulot spectaculaire et les effets (la scène du début, que bien que hautement impossible, me parait éminemment jouissive) sont superbes : la parabole géante, les hélicoptères, l'avion qui s'écrase, les explosions... Ca donne un vrai cachet au film.
Pour réussir un James Bond, il faut déjà un bon méchant. Famke Janssen fait partie des tous meilleurs. Xenia Onatopp est "over the top" mais elle le fait avec une telle délectation sauvage que, là aussi, c'en est jouissif :D

J'ai plutot apprécié de travail de Martin Campbell dans la disposition des personnages, les interactions avec M, son travail de désacralisation de Bond en le rendant un peu plus dans le doute que par le passé. il y a de très bons échanges avec M, Onatopp et 006 en ce sens.

J'avoue m’être une fois de plus bien marré dans les passages avec Q :D On est très loin des gags poussifs d'Octopussy, par exemple. Il y a un sens du gag (jamais irrévérencieux), du timing.

La poursuite avec le tank est quand même bien excitante comme morceau de choix, y compris avec la scène finale... rien à reprocher de ce côté là. C'est juste que ça manque de liant, à mon gout. il n'y a pas vraiment d'unité dans le ton, d'enjeux clairs et, franchement, à la fin du film, je ne savais même plus pourquoi Alec (Sean Bean, bon acteur en général, sous-employé ici) voulait tout faire péter.

Les premiers Bond avec un nouvel acteur (hormis OHMSS) ne sont jamais réputés pour être les meilleurs, car le temps de faire adopter le costume de l'espion au nouvekl acteur, ça doit prendre ses marques, j'imagine. J'ai ce sentient mitigé sur Dr No (qui m'ennuye), L'homme au pistolet d'or ( zzzzzzzZzzzzz), Casino Royale, et ce goldeneye où Brosnan alllié quand même charme et décontraction à la Moore tout en demeurant très athlétique dans les scènes d'action.

L'horreur, quand même, c'est la musique d'Eric Serra §£ . un mega-beuark comme note. des zigouigouis électroniques incongrus (la scène de bagnole post-générique, un cauchemar) et un accompagnement des scènes d'action qui me faisaent décrocher du rythme. Nan mais comment Eon a pu valider ça? En ré-écoutant le score soumis par Michael J. Williams, il y a de quoi se poser des questions. Ca faisait plus "moderne" de coller eric Serra? je sais pas./ mais avec le recul, le score n'a pas passé l'épreuve du temps, déjà dépassé au moment de sa diffusion.

Ca et quelques scories font que Goldeneye a loins bien vieilli que ses pairs - ayant revu Living Daylights à la hausse, en ce sens, même si la considération du mande en train de changer est plus visible dans G que dans TLD.

Le Blu Ray est de bonne facture (les scènes dans l'espace sont juste :shock: ), il y a quand même un manque de grain parfois suspect. Il y a de très belles couleurs, cependant. naturelles (les scènes finales), éclatantes (dans l’espace, celle du casino) et une piste DTS HD MA 5.1 puissante et bien réparties sur l'ensemble des canxu pour créer une atmosphère adéquate.

Palanquée de bonus que je n'ai pas encore vus/entendus. je vais attendre d’être en vacances pour dévorer tout cela, car, malgré tout, j'ai quand même passé un bon moment. même si la nostalgie a joué pour beaucoup vs les qualités réelles du film.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Lord Taki
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Re: GoldenEye - Martin Campbell (1995)

Message par Lord Taki »

Vu à l'époque au cinoche et revu hier.

Ma mémoire m'a fait défaut sur une course poursuite où je pensais que la BMW Z3 était mise en valeure sur la Côte d'Azur mais non c'est une Aston Martin qui met la misère à une Ferrari?!
Joli placement produit de BMW quand même mais je reste sur ma fin, il n'y a au final qu'un pauvre GPS.

Par contre la révélation du film reste Famke Janssen! J'étais amoureux à l'époque et je le suis toujours 20 ans après. Pas souvenir qu'elle ait été aussi bien mise en valeur dans un autre film.

Pour le reste je suis du même avis que les 2 précédents camarades. 2 scènes sympas bien qu'improbables (un tank plus rapide qu'un train quand même!). Cela se suit tranquillement mais la pauvre Izabella n'a aucun charisme.
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