
Dans un petit royaume d'Europe centrale, un touriste anglais sosie du jeune héritier du trône le remplace exceptionnellement pour la cérémonie de couronnement après qu'il a été drogué par des comploteurs. Les félons qui convoitent le trône mettent au point de nouveaux projets...
Dans les années 50, la Metro Goldwyn Mayer produit de nombreux gros films d'aventures en couleurs et, à partir de 1954, en scope, avec des vedettes récurrentes comme Stewart Granger, Deborah Kerr ou Robert Taylor. La plupart d'entre eux sont en fait des remakes (on va dire "nouvelles adaptations") de films déjà sortis en muet et/ou noir et blanc. Dans le cas, du "Prisonnier de Zenda", ce long métrage de 1952 est la quatrième adaptation hollywoodienne du roman, la précédente datant de 1937 (considérée aujourd'hui comme la meilleure version, en tous cas aux USA).
"Le prisonnier de Zenda" 1952, malgré son pédigrée prestigieux a une réputation assez effacée, ayant un peu de mal à se faire une place dans un cycle de classiques comme "Scaramouche", "Les contrebandiers du Moonfleet" et autres "Les mines du Roi Salomon", tous avec Stewart Granger et sortis à la même époque. L'acteur est rejoint ici par Deborah Kerr et, en félon de service, James Mason.
L'ambiance est celle d'un royaume d'opérette, tendance Syldavie austro-hongroise, reconstitué essentiellement à Hollywood à coup de palais en stucs et de mate paintings colorés. La première moitié du film marche avant tout en tant que comédie, avec de la romance à la clé, des parades royales et des valses viennoises. Une ambiance Sissi un brin ennuyeuse quand même et au rythme traînant, rattrapée quand même par une débauche de moyens certaine, un Technicolor magnifique et le charme d'une Deborah Kerr à croquer. Le film démarre heureusement avec un dernier tiers qui vient enfin nous donner ce que nous attendions, à savoir des poursuites, des rebondissements, et surtout un très beau duel final à l'épée. En fin de compte, un film d'aventures classique, dans la bonne moyenne, qui souffre un peu de la comparaison avec d'autres titres de la même période, mais qui est quand même un très honnête divertissement.
Vu sur le dvd français zone 2 warner, sorti en 2008, avec une belle copie 1.33 4/3 couleurs. Le soin porté au télécinéma se signale en particulier par une fixité impeccable et une propreté parfaite. La résolution n'est pas toujours au top, mais cela vient peut-être du Technicolor de l'époque... Avec VO 2.0 mono d'origine et STF. Tous les bonus de l'édition US (qui incluait notamment la version 1937 du "Prisonnier de Zenda") sont absents...