La bonne Peinture TV (1967) – Philippe Agostini

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bluesoul
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La bonne Peinture TV (1967) – Philippe Agostini

Message par bluesoul »

Lafleur, peintre de son etat, residant a Montmartre, et tirant regulierement le diable par la queue, se retrouve soudainement depositaire d’un talent incroyable: celui de nourrir non seulement l’esprit, mais aussi l’estomac des admirateurs de ses oeuvres. Le maitre, par contre, ne s’en est pas rendu compte…

Si Philippe Agostini (Le Dialogue des Carmelites (1960), Le Tresor des Hollandais TV (1969), L’age en Fleur TV (1975) ) n’a que peu “tourne”, il a beaucoup “participe”. Ainsi, sa cinematographie se retrouve dans nombre de classiques du cinema francais (Les Portes de la Nuit (1946), Si Paris nous etait conte (1956), Le Monde du Silence (1956) ).

Adaptant ici un court recit de Marcel Ayme pour le compte de l’ORTF. Agostini livre un moyen-metrage pitoresque, veritable ode a l’art, mais aussi a la legende de Montmartre et de ses peintres mi-philosophes mi-poetes et de ce qu’ils apportent au Monde.

Pour un telefilm des annees 60s, la cinematographie est fine (savoir-faire du realisateur, oblige), les scenes en interieurs plutot credibles et liees par des exterieurs courts, mais varies, le tout servie par une tres belle palette de couleurs.

Devant la camera, Claude Brasseur (Les nouvelles Aventures de Vidocq TV (1971), Ils sont grands ces petits (1979), La Crime (1983) ) dans le role du peintre humaniste et accessoirement chef coq de l’art est sympathique et touchant. Le (trop) discret Jean-Pierre Vaillard dans le role du proprietaire de galerie d’art—et visionnaire est delicieusement fourbe (mais pas fondamentalement mechant!). Un Rene Lefevre (Le Bataillon du Ciel (1947), Les Compagnons de Baal TV (1968), Le Corps de mon Enemi (1976), exhuberant dans le role du clochard affame qui se decouvre une dent pour l’art pictural complete le trio de tete du casting.

Bref, un petit telefilm sympathique a souhait avec un casting tres a l’aise et qui s’attire l’affection du public sans efforts et sans coups ferir.

En fait, le seul regret—de peu d’importance au final, est la duree du recit qui semble s’interrompre alors que l’histoire commence a prendre un envol plus prononce et que, a l’instar de La Grace TV (1979), du meme Marcel Ayme, la critique trouverait plus a se nourrir. Bemol, sans grande importance, mais petit bemol quand meme.

Neanmoins, ce telefilm rare et genereux merite amplement d’etre redecouvert et partage. Recommande donc.

La bonne Peinture: 3.75 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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