
la jeune réalisatrice canadienne, caméra au poing, rebelle dans l'âme et flaneuse aventurière (elle est devenue professeur de tango en amérique du sud depuis), et entretemps a même dirigé Ellen Page dans son premier film, nous invite à une aventure extérieure (et instrospectivement intérieure !) à la dérive dans l'univers des trains, ces gouttes d'encre qui parcourent les veines des pays, entre squats et clandestins de trains aux états unis.
nous y découvrons des pros du circuit, des clochards, des jeunes paumés, des filles en bonne fraction, tous sales, hors normes, vivant avec le minimum, assoiffés et défonçés de fatigue et surtout ivres et saouls de liberté à la recherche... de se perdre. d'ailleurs plus d'une fois ils s'orientent mal ou ne peuvent décider des retards dantesques qui se passent.. à ce moment leur quête est de rejoindre une réunion de "hobos" nationalement reconnue.
y'a t'il un but ou une fuite, comme se rendre ivre ? utiliser à contre courant et presqu'au pif des moyens de transport, renier presque toute appartenance à une société et vivre au jour le jour. ce documentaire en met plein la vue..à ceux qui se cherchent hors des sentiers traçés dirigés. car c'est surtout une quête du sens de la vie qu'on y décèle. et en ça il n'y a aucune réponse écrite. alors pourquoi pas partir à la dérive et se saouler d'espaces magnifiques et vides de civilisation, dans un pays , avec des commentaires à l'appui d'ouvriers et jeunes déçus, qui fait penser à une prison sociétaire..
("il me semblait" avoir fait un sujet l'an passé..que je voulais copier/coller pour le citer ailleurs ces jours-ci l'ayant revu, et comme j'aime bien repenser à l'atmosphère du film "l'empereur du nord", en parlant sur un sujet d'exwriters qui taggaient des trains en interurbrains, mais je n'ai rien retrouvé, spaaaace..)