
Un petit délinquant de Glasgow, dont le premier fils vient de naître à la maternité, ne parvient pas à se sortir de ses soucis de violence et de chômage. Son éducateur lui fait découvrir l'univers des amateurs et collectionneurs de whisky, ce qui lui ouvre de nouvelles perspectives...
Avec sa régularité habituelle, Ken Loach nous livre cette année une de ses nouvelles comédies à fond social dont il a fait sa spécialité. Cette fois-ci, le film part en fait dans deux directions. Le premier aspect, et le plus intéressant, est de suivre Robbie dans son quotidien bloqué de Glasgow, entre règlements de compte qui n'en finissent pas, ostracisme à cause de son passif, etc... C'est sans doute la partie la plus intéressante du métrage, avec un regard dénué d'indulgence sur son personnage principal, en particulier lorsqu'il est confronté à sa victime et sa famille.
La seconde partie part dans une comédie beaucoup plus classique, avec le montage d'un vol/arnaque amusant et sympathique, mais qui ne réinvente vraiment pas le fil à couper le beurre. On n'est pas très loin d'une comédie néo-réaliste du genre "Le pigeon" par exemple. Cela dit la spontanéité de l'exécution, de l'interprétation, l'ode à la solidarité et la débrouillardise fonctionnent et font de "La part des anges" un agréable moment.