
Dans une belle villa du sud des Etats Unis, "Big Daddy" Pollit réunit toute sa famille pour son anniversaire. Ce riche propriétaire âgé a la santé fragile, ce qui aiguise les appétits de divers vautours qui louchent sur son héritage. Seul Brick, le fils cadet de la famille, ivrogne notoire reclus dans sa chambre, semble indifférent aux manigances qui se jouent...
Adaptation d'une pièce de Tennessee Williams, "La chatte sur un toit brûlant" réalisé par Richard Brooks pour la MGM apporte à Paul Newman et Liz Taylor des rôles qui resteront célèbres. La chatte sur un toit brûlant, c'est Maggie, jeune épouse de Brick, frustrée par son époux renfrogné et alcoolique qui refuse de la rejoindre au lit et de lui faire l'amour. Ce n'est pas la dernière fois que Liz Taylor sera confronté à de tels maris puisqu'elle sera dans des situations assez comparables dans "Reflets dans un oeil d'or" ou "Qui a peur de Virginia Woolfe ?" !
Cette situation permet d'ailleurs de façon amusante de jouer avec la censure de l'époque qui ne voulait pas qu'un couple de personnages partage un même lit à l'écran. Ici, la situation sensuelle, c'est cette femme désirable qui se morfond sur son lit et que son mari refuse de rejoindre ! Le film ne parle alors pratiquement que de sexe, de frustration, d'homosexualité refoulée (implicite) sur un ton assez direct. Le film trahit par sa structure en trois actes (essentiellement tournés vers trois décors) son origine théâtrale, mais le dynamisme de la mise en scène, sa variété, son rythme, la richesse et la qualité de l'interprétation (en particulier, Burl Ives en patriarche, oscarisé la même année pour "Les grands espaces") font que le tout passe sans aucun problème à toute vitesse. Du très bon cinéma classique américain, qui n'a pratiquement pas pris une ride...
Vu sur le dvd français de 2001, un dvd pour le moins daté, avec sa copie 1.33 sur une face et 1.85 sur l'autre. On peut voir le film en 1.85 16/9 (format d'origine), dans une copie assez abîmée (rayures, au moins un plan récupéré sur un contretype de qualité très moyenne, tâches), mais en partie rattrapée par un télécinéma très sain : aucun moirage, des contours très stable, un rendu du grain parfait, compression invisible. Ce qui fait que sur un grand écran, cette copie passe mieux que d'autres plus récentes mais au travail vidéo et numérique moins propre ! VO en mono 1.0, avec vf et stf. Seul bonus : la bande annonce.
Une édition "deluxe" est sortie en 2006 aux USA et en Europe, avec nouveau télécinéma et des bonus, mais pas en France bizarrement. On la trouve par exemple en Hollande, avec VF et STF...
