
David est ergothérapeute. Il exerce depuis peu dans une riche clinique suisse. Alors que, un matin, il manque une de ses collègues à l'appel, on lui confie une patiente à accompagner pour une course en ville : Madame Hansen-Bergmann. D'abord prudent et respectueux du protocole médical, David se montre procédurier. Mais au fur et à mesure qu'il côtoie sa patiente, sa curiosité grandit : tant de provocation et d'insolence, mêlées à de si soudaines vagues de détresse et de chagrin inexpliquées, ne peuvent cacher qu'un grand traumatisme. Ils ne reviendront pas à l'heure prévue…
Le film a connu quelques problèmes lors de sa conception puisque Astier l'avait écrit dans un premier temps pour Alain Delon (qu'il avait rencontré sur le tournage d'Asterix 3). L'acteur a accepté dans un premier temps avant de refuser pour une raison assez surprenante: il ne voulait pas d'un acteur-réalisateur (donc refusait la double casquette d'Astier qui en porte au moins 5 dans tous ses projets). Après la relative déception, il a décidé de réécrire le film pour un autre acteur et a eu l'idée de l'adapter pour une femme (ce qui permet aussi d'éviter la comparaison d'avec Delon). Isabelle Adjani a donc accepté le projet.
Dire que j'attend ce film avec une grande impatience est un doux euphémisme. Pourquoi ? parce que Alexandre Astier tout simplement. Son passage au cinéma était attendu par les fans de l'univers du bonhomme, car le créateur de la série Kaamelott est un homme bourré de talent et foutrement interessant (ses interviews sont toujours passionantes). Comme scénariste et dialoguiste le mec est fort, sa série est là pour en témoigner (pour moi Kaamelott est ce que la TV française a fait de mieux ces dix dernières années) même si le revirement un peu plus tragique des deux dernières saisons a pu en perdre certains. Il participe à tous les aspects de ses projets: en plus du scénario il produit ses films, fait sa musique (sa formation d'origine), le conservatoire lui ayant laissé un goût prononcé pour la musique classique (voir son spectacle "que ma joie demeure" ou il joue Jean-Sébastien Bach qui donne un cours de musique). Pour sa mise en scène il va falloir franchir l'étape du cinéma, mais la dernière saison de Kaamelott est vraiment impressionnante (les décors de Cineccita aident beaucoup) et sa façon de mettre en valeur ses acteurs est vraiment interessante (Pierre Mondy incroyable en Jules Cesar par exemple).
Ce film est juste une mise en bouche, Astier voulait faire un projet un peu plus confidentiel pour se faire la main avant d'enchainer avec la trilogie Kaamelott au cinéma.
Le premier verdict sera le 29 aout 2012 pour ce David et Mme Hansen, pour le reste: wait and see...