Idem : complètement accroché à mon écran pendant le 87 minutes du film! Je suis assez fumasse de ne pas l'avoir vu sur grand écran.
NB : les "51 millions jamais retrouvés" notés sur l'affiche française sont des couronnes norvégiennes
Une reconstitution minitieuse qui oscille entre parti-pris réaliste et fiction à peine retouchée. Un style documentaire la moitié du temps, mais qui n'oublie pas d'cêtre cinématorgaphique dans son rendu. Le hold up est fascinant, on est rivé à ce qu'l se passe à l'écran. Caméra embarquée qui suit les mouvements, les corps et une narration qui suit la porosité entre fiction et réalité. Si bien que, comme remarqué ci-dessus, la caméra s'attache à des effets que le cinéma décide généralement d'oblitérer (les vitres qui ne ce cassent pas, les voitures qui ne démarrent pas, les passants qui ne se doutent de rien, les habits trop envahissants, la lenteur de mise en route des équipes, les détails qui trahissent au dernier moment alors qu'on croit avoir pensé à tout, etc.) Pas de démontage de la police, pas de glorification du travail des casseurs, mais une fine ligne entre les deux. Avec leurs morceaux de bravoure comme leurs failles.
Il est assez ahurissant de voir le chef de police se déplacer à 30 km/h dans son 4x4 alors que le hold up est en cours et qu'une guerre des armes se joue en plein centre-ville

- et qu'il indique tranquillement à ses équipes qu'ils ont le droit de demander des renforts de spécialistes armés.
Skjoldbjærg poursuit son travail amorcé dans Insomnia, son style se prolonge et le soin apporté aux détails multiples à l'écran est assez renversant.
Pour l'état de non panique dans la rue, cela s'explique également de par la nature propre à la Norvège et à ses habitants. Voir le conducteur de bus, responsable, contenu, suivant les règles, restant calme face à la situation (qu'il domine de par une cigarette). Donner cela à un réalisateur américain, français, ou italien, ça hurle dans les 10 secondes qui suivent avec des appels désespérés et des cris tout partout, du jump cut et des caméras qui virevoltent. C'est reposant de voir autre chose et surtout, qu'un réalisateur ne joue pas sur cette corde pour provoquer un sentiment ou de l'empathie.
La seule émotion montrée est à la toute fin du film, par l'une des employées qui masque son visage :seuls ses yeux exorbités et un cri étouffé en ressort. très très fort.
Vus sur le BD Norvégien de chez Sandrew Metronome. Magnifique transfert HD, sur les teintes de noir et de gris du matin levant. Détails superbes sur les gros plans, tout comme dans les plans généraux. On voit les petits détails de la vie de tous les jours avec clarté.
DTS HD HR 5.1 qui fait la part belle aux bruitages et ambiances. précisons remarquable car on EST en plein Stavanger et ses petits bruits du matin qui se lève. Le réalisme jusque dans le mixage sonore!
Il y a un entretien avec Erik Skjoldbjærg de 26 mn (non st), un commentaire, sans st, un making of et le trailer original.
BRef -> à découvrir de toute urgence!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?