
1955 : Allen Ginsberg écrit un poème nommé Howl qui va déclencher une tempête : son contenu est considéré comme "obscène" et son éditeur se voit intenter un procès pour obscénité.
Attention : film autre et O.F.N.I en vue. Sur un sujet rebattu (un film de procès) le couple Epstein/Friedman propose une construction filmique qui vole en éclat. Partant des lignes du procès et des interviews de Ginsberg( un James Franco complètement transfiguré et habité par le rôle

La lecture du poème par Ginsberg aux hipsters/membres du groupe de "beat generation" en noir et blanc. puis son interprétation en animation 3D, mélange de rêveries new-yorkaises, d'accouplements sublimes en plein vol, de couleurs éthérées, violentes, orangées, de démons (Moloch) engloutissant la créativité et l’âme humaine... un vrai trip LSD!
Puis le procès : Jon Hamm en avocat est juste parfait (je l'épouse sur le champ

et enfin les interview de Ginsberg, avec un franco d'un naturel qui confine au documentaire. la manière de filmer est précise, parfois radicale et se confondant avec la réalité. Ses envies, ses frustrations, ses divagations, ses inspirations... un film à la hauteur d'un des plus grands poètes du XXe siècle.
Ca n'est pas pour tous les gouts car les ruptures de tons (volontaires) sont brutales, mais ça créé un univers fantasmagorique dans lequel j'ai adoré plonger.
Une œuvre vraiment différente, déglinguée, une ôde à la liberté de créer, de penser, d'écrire ... et de filmer. Ca change radicalement des biopics lisses dont on nous gave à longueur de temps.
Très recommandé!
Vu sur le BD anglais de chez soda films. 1.78:1 et DTS HD MA 5.1 sublimissime, avec une musique incroyablement belle, jazzy, planante de Carter Burwell en accord parfait avec les images; un must;