Alors que le Boogeyman et ses terrifiants cauchemars compte envahir les rêves des enfants, le lapin de Paques, la fée des dents, le père noël et le marchand de sable s'allient à Jack Frost pour sauver l'imaginaire des petites têtes blondes...
Voici un concept assez bizarre et difficile à décrire, reposant sur des personnages et figures très américaine (tooth fairy, Jack Frost, autant de personnages qui ne diront rien aux enfants européens) ou des jeux de mots intraduisibles (cauchemars = nightmares = juments de la nuit). De plus, les personnages sont assez abstraits, ils sont plutôt des idées et des concepts, ce qui rend le film assez froid, assez distant, sans beaucoup d'émotions. Certaines poses "cool" des personnages peuvent être crispantes aussi.
Cela étant dit, ce long métrage d'animation Dreamworks se distingue par une approche technique tout à fait exceptionnelle, avec une réalisation virevoltante et impressionnante, des scènes aériennes jouant de la 3d avec une virtuosité exceptionnelle, dans des décors saturées de détails, portée par une musique travaillée d'Alexandre Desplat. Il faut reconnaître que nous sommes loin des morales faciles du genre "c'est important d'avoir des amis" et autres "la famille, ça compte" ainsi que des spectacles grossiers et faciles de Dreamwaorks, saturés de clins d'oeils pops faciles comme Madagascar et autres Shrek. Il y a une vraie ambition artistique derrière "Les cinq légendes", et même si la réussite n'est pas parfaite, c'est tout de même un grand spectacle qui en met clairement plein les yeux.
Cette volonté de faire vite, tout et tout de suite me gache la vision d'un film.
