Le Chasseur (The Hunter) - Daniel Nettheim (2011)

[comte vonkrolock]

A Paris, un chasseur de primes américain est embauché par un mystérieux client. Sa mission : se rendre en Australie afin d'y capturer un tigre de Tasmanie, une espèce réputée éteinte avidement recherchée par un empire pharmaceutique....

Mon gros coup de coeur du mois, un film fabuleux
Un excellent choix de casting William Dafoe, Sam Neill (pas vu depuis une éternité). L'ambiance qui s'en dégage est mystique, un voyage au bout du monde (la Tasmanie) prenant. Au premier abord ça a l'air froid et distant, mais une fois les acteurs et décors en place, la fascination prend le dessus sur se coté désintéresser au début. Tout est vu au travers du personnage de chasseur camper par William Dafoe.

Un film a la lisière du fantastique.

A signaler aussi se qui fait souvent un bon film ça musique, il sont 3 a se partager la vedette, une partition captivante

[Machet]

ça ressemble furieusement à l'un des pitchs de l'hypothétique Rambo 5 (entre autre proposition de scénarios possibles).

[manuma]

Un film qui remplit son contrat aux deux tiers seulement. Dans le rôle titre, Willem Dafoe est excellent. Je crois d'ailleurs que je n’avais pas vu aussi charismatique depuis un bout de temps. L'acteur endosse ici l’un de ces rôles ambigus, énigmatiques, qui ont fait sa réputation dans les années 80. Par ailleurs, le grand bol d’air est assuré à hauteur de notre attente, grâce à une réalisation sachant clairement mettre en valeur la beauté sauvage des paysages de Tasmanie.

Reste le sujet, qui promettait beaucoup dans ses ramifications socio-écologiques en plus de séduire par l’originalité de son pitch. Et là, je trouve que The Hunter déçoit. Non seulement le scénario ne fait que survoler les bonnes idées exposées en début de film - le conflit local entre travailleurs du bois et écolo, tout ce qui touche à la mystérieuse firme employant Dafoe - mais il se prend à plusieurs reprises les pieds dans des situations assez peu logiques. Frustrant car il y avait vraiment là une excellente histoire à la base, frustrant également parce que les auteurs ont indéniablement su se libérer de certaines conventions hollywoodiennes à côté de ça (voir les traitements réservés aux personnages de France O’Connor, Sam Neill et Morgana Davies).

Assurément un film à voir, pour Willem Dafoe et la Tasmanie... même s’il n’exploite que partiellement toutes ses bonnes idées.

[comte vonkrolock]

MAJ

Pour répondre a Manuma maintenant que j'ai un peu de recule vis a vis du film, je ne dirais pas que c'est un film qui n'exploite pas totalement son sujet, mais il s'éparpille de par le partie pris du réalisateur d'aborder un maximum de thème, et qui au premier abord pourrais paraitre simpliste.
A travers la vision qu'a son personnage principal, les autres acteur qui croisent sa route ne sont que de simple second rôle (Les locaux qui vive et travail du bois la ressource principale de l'île, les écolos, le marie de France O’Connor, le personnage de Sam Neil) qui alimente le thème de la nature. Cela pourrait paraitre un frein vis a vis de la plupart de ces spectateurs vu l'approche vers laquel il oriente son récit. Et pourtant ça n'en a pas été un pour moi.

Spoiler : :

Par exemple on comprend que la firme qui l'emploie ne lui fait pas assez confiance pour le laisser parti seul a l'aventure, pourquoi ?? On a la preuve tangible (ou pas) qu'ils ont peut-être des photos de l'animal, lorsque Dafoe passe a proximité d'un appareil photos automatique qui enregistre la faune qui vis dans se coin perdue, tous comme se second chasseur venu faire le boulot a sa place.

Le titre est pas anodins lorsque Dafoe comprend qu'il est lui aussi une éspèce finalement autant en voie de dispartion que cette animal, et qu'il fait se choix logique a contre coeur d'abattre le Tigre, et de rejoindre cette humanité qui se meurt de façon tragique de par ces principes économique très loin de principes moraux auquel lui non plus ne semble adhérer, et pour ne pas finir dans cette voie unique il rejoint l'orphelinat ou se trouve l'enfant de France O’Connor dernier rescapé de ce récit, pour transmettre se qui lui semble naturel de préserver.

Un film plus profond qu'il n'y parait au premier abord, et quel musique encore une fois.

[dario carpenter]

Bien aimé également, Dafoe est excellent, sans effets particuliers dans son jeu, et cette étude de caractères écolo séduit par son rythme peu précipité et le refus de certains clichés comme le souligne Manuma, le film finit même par émouvoir sur la fin...dommage donc qu'il ait échoué en DTV.